Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 19 Avril 2008.

Dans cette grande et jeune nation que sont les États-Unis, la tension est grande entre les États du Nord qui cherchent une main d'œuvre pas chère et des débouchés commerciaux et ceux du Sud qui pratiquent l'esclavagisme. Le président Lincoln tout juste élu pourrait bien mettre le feu aux poudres.
Un notable de l'État de Louisiane, pro-abolitioniste, se fait assassiner ainsi que toute sa famille par une émeute de propriétaires blancs. Son fils Gabriel est à deux doigts de mourir, si un étrange rituel ne l'avait pas sauvé de l'étreinte glaçante du Baron Samedi. Rituel initié par le prêtre Sans-Blâme, mais incomplet.

Revient Gabriel hanter les vivants, fantôme au corps physique, rappelé dans notre réalité suite à une messe noire par un pauvre homme révolté. Ce dernier s'empresse de chercher Bussard, celui qui a tué ses parents, mais 150 années sont passées...
Car nous sommes toujours à la Nouvelle-Orléans, mais en 2005, 4 mois après le passage de l'ouragan Katrina. Le centre-ville dévasté, les habitants dans des camps de réfugiés... La ville est encore dans un chaos imprescriptible.
Et donc un zombie maintenu en vie grâce à un rituel vaudou qui s'attaque au descendant du meurtrier de ses parents. Bad karma héréditaire oblige, sa cible est aussi le chef de la pègre qui a mis en coupe réglée la Louisiane. C'est aussi l'un des suspects de la Police sur la disparition de nombreuses jeunes filles noires. L'inspecteur qui est dessus risque bien d'avoir de sacrées surprises.

On songe au personnage damné de « Spawn » : une trame de départ comparable, mais surtout brio du dessinateur Dean Ruben Hyrapiet, impressionnant dans ses mises en scène et ses ambiances. Après, on se demande quelle est la part du scénariste (Mike Carey, créateur de « Lucifer » et salué pour son travail sur « Hellblazer ») ou qui des deux “producteurs” de cette histoire. L'acteur ou son fils de 16 ans ? Note que son fils le plus jeune s'appelle Kal-El, donc Nicolas est probablement un fan sincère de comics qui s'est compromis dans l'“adaptation” cinématochinchose « Ghost Rider »...

Je vous avais chroniqué « Rāmāyan 3392 » et Thomas « 7 brothers », deux autres bd publiées aussi par Virgin Comics, dans la collection Director's Cut qui consiste à faire participer les réalisateurs prestigieux (Shekhar Kapu et John Who par exemple) à des comics, épaulés par des scénaristes bétons et dessiné par des Indiens. J'ai oublié de dire que l'éditeur Virgin Comics est en fait Indien, et que c'est une joint-venture entre le groupe de Richard Branson et l'éditeur Indien Gotham Comics, traducteur de comics mainstream pour l'Asie du Sud (et responsable de la version Indienne de « Spider-Man »). Le but de ce nouvel éditeur est de développer et rendre mature les productions de bande-dessinée Indienne.