Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 19 Juillet 2008.

Cette série est une immense baffe. Pas uniquement pour le dessin faussement gentillet de Gazzotti (qui avait déjà piégé les lecteurs avec « Soda »), mais aussi par les situations concoctées par Fabien Vehlmann, étonnement angoissantes pour une série à destination de jeunes ados.

Dans le premier tome, cinq enfants se réveillent seuls dans une immense ville désertée de tout humain. Il a d'abord fallut qu'ils se découvrent, qu'ils trouvent un moyen de vivre par eux-même, et de comprendre très vite les inconvénients de cette indépendance tant voulue des adultes. À la fin du deuxième tome, ils ont retapé un bus pour voir ce qu'il en est dans le reste du monde. C'est dans une forêt calcinée qu'il vont trouver d'autres enfants, seuls tout comme eux. Mais ces enfants se sont regroupés dans un parc d'attraction pour essayer de survivre. Au-delà de l'ambiance colonie de vacances, c'est une nouvelle société qui se monte. L'occasion de repartir à zéro en toute innocence...
Mais peut-on compter sur leur maturité de circonstance pour arriver à faire la part de ce qui fait partie des utopies du réalisable ?

L'angoisse des deux premiers tomes venait surtout des animaux revenus à l'état sauvage. On aurait pu croire qu'il en est de même pour le trois... Hélas, l'Homme est un loup pour l'Homme. Et le syndrome du « Seigneur des mouches » va nous rappeler combien les gamins peuvent être particulièrement cruels.

Cette série est une baffe immense pour tous ceux qui ont enterré trop vite la bande-dessinée franco-belge pour enfants à ligne claire. Le scénariste de « IAN » et le dessinateur de « Soda » ne pouvaient que produire une série exceptionnelle. Nous attendons la suite avec impatience.
Ça donne même envie de se ré-abonner à Spirou heBDo, tiens !