Supplément Week-End, le magazine des cultures geeks Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 15 Novembre 2008.

La collection 12 Septembre relance le genre polar politique et espionnage en profitant des bouleversements de ces 8 dernières années. La Russie, avec son long passif communiste, puis les règnes d'Eltsine et enfin de Poutine rappellent qu'on ne se débarrasse pas comme ça de la némésis du Monde Libre. Dieu sait quels terribles secrets sont encore enfouis du côté de l'Oural ou dans les caves du Caucase.

Dans le premier tome d'« Eden Killer », on suivait la journaliste d'investigation Elena, qui enquêtait sur trois bases de l'Armée Russe prises d'assaut par des terroristes le même soir simultanément. Trois évènements concertés, mais à priori étonnants puisque ces bases n'avaient rien de franchement stratégique.
Sauf qu'il y en a forcément un puisque cette journaliste gène. Elle se fera enlever. C'est son compagnon Sergueï que l'on suit dans le deuxième tome. Pourquoi cet enlèvement ? Pourquoi aussi ces trois cadavres mutilés en Sibérie ?
Peut être que le lien c'est la fondation Soblok.

Une fondation qui ne communique pas beaucoup, qui semble avoir des moyens financiers colossaux, et trop discrète pour avoir des objectifs avouables. Et comme par hasard, le père de Sergueï est un ponte de cette fondation.

Théorie du complot, science-fiction hard-core, grosse puissance militaro-industrielle. Ça fait un peu X-Files comme ça. Sauf que les héros sont des journalistes ou des professeurs, capables de faire une infiltration commando et que les femmes sont toutes aussi belles que vénéneuses.
Bref, ça fait franchement trop grosses ficelles, modèle string soviétique. Le scénario aurait gagné à être allégé, ou mieux ficelé pour gagner en cohérence.
Quant à la dessinatrice Cristina Mormile. Elle a du talent qui a besoin d'être cultivé, c'est indéniable. Mais les scènes d'actions se perdent dans la confusion, on se demande si c'est un problème de mise en scène ou des erreurs en cascades.

Un bouquin divertissant comme un « S.A.S. » soft pour ados.