Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 6 Décembre 2008.
Voilà, c'est fini. « Lanfeust de Troy » fut un immense succès éditorial, un succès critique aussi. Une série médiéval-fantastique poilante, déconnante, hilarante. Puis il y eu la suite « Lanfeust des étoiles », où le pouvoir de Lanfeust va lui permettre de sortir des pires pièges de la galaxie.
J'ai pas envie de raconter ce qu'il se passe dans ce dernier tome. Un peu logique car je tiens à ma vie. Il faut imaginer la horde de fans musclés comme des trolls qui vont me tomber dessus si j'en dévoile trop. Et trop, c'est très très vite arrivé.
Et pourtant, je suis déçu. Il y a d'abord le trait largement plus dur que Tarquin a décidé de prendre. Il faut dire que les personnages ont grandi, certains ont vieilli plus que d'autres. Il y a aussi l'humour qui n'est plus aussi présent qu'avant. Les jeux graphiques, les jeux de mots, les calembours à la limite du vol plané à altitude sub-stratosphérique, les gags sont beaucoup moins présents, pour une histoire qui s'est faite plus tragique au fil des derniers tomes.
Si vous avez découvert et suivi la série depuis le début, vous aussi vous avez vieilli avec. On retrouve chaque nouvel album avec bonne humeur, on sait qu'on va bien se poiler à suivre Lanfeust, Hébus, Cixi.
C'est juste que quand il fini une de ses sagas, Arleston écrit des conclusions qui redescendent doucement, mais il fait en sorte d'avoir toujours une fin ouverte.
Alors non, je ne raconterais rien des évènements de ce dernier album. Je ne donnerais que mon impression : cette conclusion est beaucoup moins hilarante que le début de cette suite, qui faisait suite à une suite où… Eh merde, je m'embrouille encore.
Finalement, j'ai refermé le bouquin en les laissant à regrets. Cette saga spatiale des troll et des Troyens aurait pu aller plus loin. Mais on sent la peur de l'inconnu, non pas des héros mais des auteurs.