Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 2 Mai 2009.
Xiao Lu est un enfant rêveur, contemplatif, qui observe les autres du haut de son capuchon. Lassé de demander à son père le sens de la vie, il décide de découvrir par lui-même l'essence de la vie.. Il va y trouver l'amour, la déception, et surtout le courage.
L'enfant va grandir pour devenir un adulte à la fin de l'histoire.
Il y a peu à dire sur l'histoire. Car tout simplement, elle doit être découverte comme elle a été publiée au départ : par épisodes et par surprises.
Dessiné au départ avec une application Java, le dessin a à la fois la spontanéité du trait et les couleurs pleines. Car tout a été fait via un site web de graffiti numériques, aux capacités contraignantes, et aux allures de rétrocomputing.
Des textures bricolées à base de pixels, le côté low-tech fait oublier qu'avant les artistes de Photoshop, le dessin sur ordinateur fut un combat pour trouver comment caler certains pixels. Et c'est là toute l'astuce de Hei Li Zhi, c'est qu'il est allé bien au-delà du côté froid de cette technique pour y donner une humanité, une rêverie, une poésie rafraîchissante. C'est exactement le genre d'œuvre qui aurait pu sortir il y a 20 ans avec les vénérables logiciels du temps de l'Amiga comme Deluxe Paint ou Brilliance. Mais il fallait les blogs BD, les espaces collaboratifs pour donner l'étincelle à cet auteur talentueux.