Supplément Week-End, le magazine des cultures geeks Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 16 Mai 2009.

Esseulé par sa petite amie qui est allée étudier puis travailler en Allemagne, Franck Brun rencontre lors d'une soirée une jeune Japonaise, Kayoko. Ce qui était une aventure amoureuse deviendra le prétexte pour lui d'aller vivre une année en vacances-travail au Japon. Se préparant une année à apprendre la langue et à se renseigner sur les possibilités sur place.
Manque de bol, une fois arrivé à Tōkyō, Franck commence à déchanter quand il découvre que ce pays ne l'attend pas vraiment, que Kayoko ne répond pas, et qu'il n'y a pas vraiment beaucoup de boulot.
Mais la chance aidant, il va se retrouver surveillant de lycéen pour une multinationale Française, et assistant mangaka.

Alors n'y cherchez pas un guide sur la vie à Tōkyō. En fait, si vous n'avez pas quelques clés culturelles, vous comprendrez mal la réaction de certains Japonais dans l'histoire. Notamment le changement radical de personalité de Kayoko entre la France et le Japon, qui s'explique car elle-même était... expatriée !
En fait, justement, l'histoire s'intéresse plus sur les Français expatriés dans des pays exotiques mais suffisamment aisés. On y rencontre les étudiants qui cherchent un cursus alternatif, des jeunes gens qui ont voulu vivre un peu d'exotisme, des cadres de multinationales et leurs enfants qui vivent un conte de fée.

Seuls manques : les fonctionnaires exilés et les services de l'ambassade sont totalement absents de l'histoire. Il faut dire que les délégations du Ministère des Affaires Étrangères n'ont pas franchement une très bonne réputation auprès de ceux qui les ont côtoyés.

Quant au fait que les Japonais sont très stricts sur les papiers d'immigration (tiens, ça me fait penser que j'ai toujours mon alien certificate), et que les Étrangers ne sont pas forcément bien traités, n'allez pas croire que ce genre de situation n'existe absolument pas en France. Disons que la principale différence, c'est qu'ils sont nettement plus polis.

Travaillé en bichromie plus trames, chaque intervenant est travaillé dans un style graphique différent, et l'auteur profite justement de son expérience comme assistant de mangaka pour en utiliser les codes.
L'idée très rafraîchissante de cette autobio, ce sont tous les chapitres romancées. Le narrateur raconte l'histoire dans le futur, où il imagine ce que sera devenu sa vie. Il part dans des délires sur la vie privé des personnes qu'il croise.
Encore une expérience différente sur la vie au Japon d'un Français. Mais le propos est plus axé sur la vie d'un expatrié, son comportement, et de ses concitoyens dans un pays aux codes particulièrement complexes.