Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 21 Novembre 2009.
Les années 1980s, c'est l'arrivée du hip-hop, celle de la techno, le deuxième Summer of Love, la popularisation de l'ectasy,... mais c'est surtout une époque charnière dans l'histoire du trafic de drogue en France, le moment où la vieille garde des milieux marseillais (autrefois réputé mondialement et notamment par les films « French Connection ») se fait déborder par les petits jeunes des banlieues rouges, qui n'étaient jusqu'ici que des petits revendeurs de rue.
« Le Temps des Cités » retrace le destin de quatre jeunes de la cité des Mirabelles, dans le département de la Seine Saint-Denis, qui va nous éclairer sur cette Histoire qu'on ne raconte pas dans les manuels. Après avoir réussi un sale coup à la pègre Marseillaise, leur petite bande continue à gérer leur trafic, dans le secret espoir de griller les “A”, leurs fournisseurs en cannabis, et avoir ainsi meilleurs prix et plus grosse marge. Mais dans l'ombre, les stups les manipulent, faisant en sorte qu'ils prennent de l'importance, trop heureux de pouvoir ainsi remonter la filière. Le hic, c'est que les petits malfrats vont totalement échapper à leur contrôle.
Et c'est à Marbella, cité balnéaire, capitale du tourisme et de la fête au sud de l'Espagne, mais surtout connue pour ses immenses plages face au Maroc. C'est donc sur les étendues sableuses pas loin de Malaga que leurs petites affaires vont croître quand la petite bande va se mettre en contact direct avec les gros de l'import/export.
Seulement, si leur business grossi, on sent qu'il piétine sur d'autre, et pas que sur les grandes maffias. Par exemple, le refus de voir un seul dealer d'héroïne dans les Mirabelles les mets en conflit direct avec une bande d'un autre quartier. Et d'un autre côté, une partie de la population de leur banlieue se dit qu'il ne serait pas anormal de profiter de cette manne. Faut dire que ces quatre lascars manquent sacrément de discrétion, et auraient besoin de bons associés pour développer leur affaire... D'après vous, qu'est-ce qui pourrait les convaincre de prendre un avocat ?
Il y a une raison à la pertinence du scénario : Frédéric Ploquin qui cosigne le scénario est grand reporter pour L'Évènement du Jeudi puis pour Marianne, spécialisé dans le domaine de la Police, du Renseignement et du grand banditisme. Il a écrit des essais dont « Parrains & Caïds » et plus récemment avec Yves Bertrand, ancien patron des Renseignements Généraux impliqué dans l'affaire Clearstream pour le livre « Ce que je n'ai pas dit dans mes carnets... ».
Dans le dossier de presse, on m'annonce que l'histoire est inspirée de la vie d'Imhed Mohieddine et de Nordine Mansouri, des amis proches de Sami Nacéri. La fiction est dont très probablement un moyen de faire la synthèse d'une histoire, voire aussi de glisser des détails qu'il n'était pas possible de dévoiler en tant que journaliste sans preuves très solides.