Supplément Week-End, le magazine des cultures geeks Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 7 Août 2010.

Imaginez un pays en guerre. À notre époque, ou dans un futur proche, une très grande puissance économique, politique, industrielle qui a déclaré une guerre envers une autre très grande puissance. Sûrement pour des raisons peu avouables, puisque la propagande martelée aux citoyens parlent d'une “guerre sainte”. Afin de passer ça comme une lettre à la poste devant le Parlement, le Gouvernement a cédé aux bas-instincts des partis politiques d'un bord particulièrement extrême en faisant passer une loi qui destitue de sa nationalité tout criminel.

(Ultimatom) — HEP! HEP! HEP! STOOOOP.

Pardon

Excusez-moi, je ne sais pas ce qui est arrivé, j'ai du m'inverser dans les fiches
Je suis désolé pour ce loppsi
Chais pas, confusion dans mon esprit... je devais écouter la radio... les informations ou tout autre fiction.

Je reprends...

Donc, afin de justifier cette guerre, le Gouvernement s'est attiré les faveurs d'une certaine opinion en faisant passer la loi du talion. C'est hyper simple : Quelqu'un a tué un de vos proches ? Il a été jugé, et a purgé sa dette envers la société en prison. Mais une fois sorti, il reste la peine des familles.
Le gouvernement autorise une famille à embaucher une agence spécialisée dans la vengeance. Selon des règles très précises, cette agence va prévenir la famille adverse qu'elle va tenter de tuer le criminel dans certaines tranches horaires. Qu'elle a le droit de faire appel à un défenseur armé ou de se défendre seul. Et que toute mort qui aura lieu pendant la confrontation entre les deux parties lavera dans le sang le différent.

Hiroshi est un jeune homme sans emploi. Il vit avec sa mère complétement gâteuse et avec sa petite amie dans un appartement aussi décrépi que l'est sa propre santé mentale. Sa copine ne tripe que si elle se fait sauter au-dessus de la mère, trompe allégrement Hiroshi avec son meilleur copain. Bref, le pauvre garçon est complétement à la dérive.

Mais pourtant, il est content car il a été recruté par une entreprise spécialisée dans la... vengeance. Lui qui n'a aucun diplôme, même pas le permis, qui n'a pas fait grand chose pendant son service militaire, il va devoir passer un examen d'exécuteur suppléant. Oui, forcément, le métier est un peu technique : il faut maîtriser les outils de base comme le revolver, les arcanes de ce qui est autorisé par la loi, le soutient psychologique aux familles des personnes que vous aller tuer...

Et bien évidemment, il y a l'esprit de la Loi, et son application. Surtout quand ce sont des officines privées qui ont cette délégation de euh ... “ service public ”. Et quand un des “ agents assermentés ” est un psychopathe complet dont finalement on ne sait rien de son passif militaire, on se doute que ça risque de mal tourner à n'importe quel moment.

La Loi, La Justice, La Vengeance... « Freesia » est dérangeant, malsain, parfaitement irrévérencieux. Nous parlons régulièrement dans cette émission de la portée sociale qu'avait le polar dans les années 1950s aux États-Unis, et dans les années 1970s en France. La description de l'âme humaine, de la manipulation, du cynisme et des bas-instincts dans ce manga est aussi une manière de dénoncer certains politiques qui amènent à des discours démagogues, des lois iniques et finalement à une désagrégation des valeurs morales revendiquées par ce même pouvoir politique.

Finalement, les valeurs de notre civilisation sont tout à fait relatives, voire très largement élastiques. Il suffit de mettre un bon publicitaire pour faire passer le totalement inacceptable en parfaitement justifié.

Ah oui, la mention légale (effectivement dans le livre) :
« Cette œuvre est une fiction. Elle n'a aucun lien avec des personnes, des groupes de personnes ou des évènements réels. »
La bonne blague...