Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 9 Octobre 2010.
- Avertissement préalable de circonstances
- Attention : les dix prochaines minutes de cette émission comportent un rejet total par la Gauchosphère des années fric soutenues par le programme de l'actuel Président de la République en exercice qui pourraient choquer les jeunes de l'âge de Benjamin Lancar et moins.
La semaine dernière, y'avait un premier lot de 100 millions d'euros à gagner à la loterie. C'est une somme indécente, je trouve que de tels montants, ça dévalorise complètement la valeur de l'argent. Au point que cela en devient parfaitement abstrait. On nous fait rêver qu'on peut spontanément devenir des super-riches, avec notre rond de serviette au Fouquet's, la place réservée pour son hors-bord sur le quai de Bercy (devant le Minefi), une niche fiscale à son nom et la retraite immédiate à taux fixe. Si c'est pas pour justifier les années Bling-Bling, ça...
En plus, la loterie, c'est vraiment un impôt sur les pauvres. On leur fait miroiter une somme indécente, et les gens qui jouent perdent leurs derniers deniers sur des espoirs improbables.
Hayate, par exemple, il a demandé un jour au Père Noël pourquoi il ne lui apporte jamais de cadeaux. Celui-ci aura la décence d'être franc : « Parce que ta famille est pauvre ». Et depuis, le jeune garçon travaillera tout le temps pour mettre quelques sous de côtés. Il vient de se faire virer de son emploi de coursier. Pas parce qu'il est mauvais, non, au contraire, mais parce que ses parents l'ont dénoncé à son employeur comme quoi il est mineur. Et ces mêmes parents ont encaissé son salaire par le même coup. Car les parents d'Hayate ont le démon du jeu.
À ce stade, on peut peut-être comparer à du Victor Hugo.
Bref Hayate n'a plus un sou devant lui, et vient de découvrir le “joli” cadeau de Noël.
Ses parents ont contracté une dette de 158 millions de yens (soit plus d'un million d'€) chez un yamakin (usurier maffieux, relire la chronique d'« Ushijima »), et ont mis leur propre fils en gage. Bien évidemment, les yakusa rappliquent car ils ont déjà vendu Hayate en pièces détachées, organe par organe sur eBay.
Enfoncé Victor Hugo.
Et qu'est-ce qu'il a à se plaindre, Jérôme Kerviel, avec ses trois ans de prison et ses 4,9 Milliards d'€ à rembourser ? La Société Générale n'a pas encore vendu son corps à un quelconque labo pour se rembourser, hein ? Et il lui reste bien un euro ou deux à jouer à la loterie pour... Ah ouais, faudrait qu'il gagne au mois 50 fois la super-loterie pour se... Ah ouais... abstrait...
Revenons donc à Hayate, en ce sinistre soir de Noël. Il a décidé de devenir adulte et de passer à une méthode désespérée pour se faire de l'argent : Il va kidnapper une fille dans un parc.
La petite, charmante et totalement innocente jeune fille qu'il va tenter de kidnapper est la belle Nagi, très riche héritière d'une dynastie tellement riche et respectable, que même Liliane Béttencourt a oublié d'où vient leur fortune. C'est vous dire combien c'est indécent.
(Alors je tiens à faire une précision, j'ai dit “Nagi, mais c'est une fille, rien à voir avec l'animateur qui s'est plaint en direct à la radio que les distributeurs bancaires c'est nul, on peut pas retirer plus de 10 000 € d'un coup).
Seulement, si Hayate se retient finalement d'enlever une aussi jolie fille par un regret, Nagi elle, se fait effectivement enlever par des loubards. N'écoutant que son courage et son grand cœur de héros d'un faux shōjō-manga, Hayate se lance à la poursuite de la voiture, se fait renverser et faire fuir les loubards.
Nagi est donc totalement sous le charme de ce fantastique jeune homme capable de tant de choses, et la ramène chez elle : Elle a décidé de faire d'Hayate son prochain majordome.
Alors une petite fille très riche, dans un immense château pour elle toute seule, avec autant de pièces que de Rolex en or, inutile de dire qu'Hayate va être un peu prisonnier de cette histoire, car dès qu'il mettra le pied hors de la propriété, les yakuza mettront le grappin sur lui pour le dépecer et le vendre par pièces détachées comme n'importe quelle BMW malencontreusement garée trop près du périph'.
Alors Jérôme Kiervel et ses 3 ans de prison ferme, hein, il va pas la ramener.
Bon, la chronique n'était que sujet à rigolade. Après, c'est du archi-classique, ça casse pas des briques, ok c'est distrayant pour des collégiens, mais on ira pas forcément au delà. Ou alors, j'ai la critique rancunière envers les super-riches...