Supplément Week-End, le magazine des cultures geeks Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 16 Octobre 2010.

Deadman Wonderland est un concept novateur dans la rentabilisation des personnes incarcérées : c’est une prison privée qui a une concession de parc d’attraction. Et quelles attractions ! Comme une partie des prisonniers y sont condamnés à mort, on peut imaginer des divertissements assez extrêmes. Bon mais, attention, officiellement, il n’y a pas de mise à mort devant le public. Après tout, c’est un parc d’attraction familial.

Car le Japon n'a pas supprimé les peines de mort, et se débat dans une dette à la limite de la faillite après le grand tremblement de terre de Tōkyō. Or, un condamné à mort, économiquement, c'est très cher. Transformer les ruines d'une mégapole en une concession pour une prison privée, dont les détenus officient comme divertissement d'un parc de loisir, voilà un scénario qui n'aurait pas déplu à John Carpenter.

À 14 ans, Ganta est un garçon sans histoires. Mais depuis que l’ensemble de sa classe a été massacré sous ses yeux, sa vie a basculée. Soupçonné d’être l’auteur de ce massacre sanguinolent, condamné injustement à mort, il se retrouve incarcéré dans la Deadman Wonderland.
Il y découvre un univers glauque et plein de faux-semblants. Il doit sa survie par la possibilité d’acheter tous les deux jours un “bonbon” : sa peine de mort est un empoisonnement permanent qu'il doit mériter de retarder. Et le principal moyen de gagner de l’argent dans la monnaie virtuelle qui a cours dans ce lieu, c’est en participant à ces jeux du cirque. Pourra-t-il y survivre ?

Ganta se retrouve projeté dans le pire univers possible, rongé par le besoin de découvrir qui est cet assassin étrange qui peut voler et emporter une moisson de vies d'un seul geste. Serait-ce vraiment dans ce lieu glauque qu'il va découvrir le vrai coupable ?

Le scénario doit son originalité par la cruauté du sort qui s’acharne sur Ganta, et sur le fait qu’il a impérativement besoin de se faire des amis dans cet univers destructeur. Sauf que bien évidemment, les autres prisonniers sont bien souvent réellement coupables de leurs crimes, et donc attendent le moindre signe de faiblesse.

En soit, c’est amusant d’avoir un héros naïf dans un univers qui ne veut que sa mort. Mais une partie des rebondissements sont archi convenus pour ce type de manga. On découvre bien sûr les objectifs non-avoués de la prison, qu’elle a des bâtiments cachés et les nombreuses compromissions des gardiens.
Après, c’est assez violent, le scénario se veut dérangeant, sadique,... mais cela reste parfaitement lisible pour un enfant de plus de 14 ans.