Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 29 Octobre 2011.
Trois histoires complètes sorties au début des années 1980s, dont une par Ōtomo, pas encore auteur d'« Akira », mais déjà de « Dōmu »/« Rêves d'enfants ».Le petit péché mignon d'Akihiko Takadera dans ces histoires est de mettre en scène des losers, des apprentis méchants particulièrement pitoyables, ou des gars incroyablement dotés d'aucun talent. Sauf que bien armés, et avec le concours de circonstances qui va bien avec, ben une telle bande de bras-cassés transforment immanquablement la ville en champ de ruines.
Pas vraiment flics, pas vraiment voyous, ce sont des petits cons qui se la jouent, mais qui sont portés par des événements qui les dépassent. Mais ceux qui les manipulés sont très rapidement dépassés par leur niveau de connerie...
« La Garde du Sultan », ce sont trois histoires.
La premier est la succession d'un important clan yakuza, qui tourne au vinaigre quand l'un des prétendants a voulu monter un groupe d'action en dehors de la hiérarchie habituelle du crime sur-hiérarchisé.
La deuxième est une bande de motards bien au-delà des furyos, mais dont le chef a décidé de raccrocher, et de quelques nostalgiques qui tentent de monter leur bande.
La troisième est celle d'une visite officielle au Japon où le groupe de la sécurité des V.I.P. doit absolument être pris en défaut pour se débarrasser d'une amitié politiquement gênante.
À chaque fois, on se demande comment la situation va peut-être se redresser, et finalement non, tout va s'aggraver et la conclusion se fera sur un décor de ruines. Akihiko Takadera a dessiné ces trois histoires entre 1982 et 1984. Ce qui surprend énormément, c'est que son style graphique aura un écho plus que reconnaissable dans celui de Masamune Shirō... mais dix années plus tard ! D'ailleurs, Takadera semble s'être orienté par la suite lui aussi vers les polars cyberpunks...