Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 26 Novembre 2011.
Après la bio de Tezuka, c’est dans l’antre de la légende vivante de l’animation Japonaise que nous entrons grace à Kana. Suzuki est le producteur, c’est à dire le grand ordonnanceur derrière les films de Hayao Miyazaki et Isao Takahata. Et il nous livre plein d’information étonnantes sur ces deux réalisateurs exceptionnels.
Toshio Suzuki était responsable dans un magazine TV, quand son éditeur lui demande de créer Animage, magazine qui deviendra la référence critique du dessin-animé Japonais. Sauf qu’on est en 1978, et quand on lui confie cette mission, le magazine est censé sortir dans 3 semaines, et qu’il ne connaissait pas grand-chose sur le sujet. Décomptez le besoin de trouver une nouvelle équipe, de faire la maquette et d'imprimer le magazine, vous aurez une idée des « 3 semaines ». Le voici chargé d’écrire des dossiers, tout en prenant des cours auprès d’une lycéenne et de recruter une équipe. Bref, la production à un rythme d’enfer, il connait.
C’est en tant que rédacteur en chef de Animage qu’il va rencontrer Takahata et Miyazaki, et il va se lier avec eux au point de passer beaucoup de temps sur la création du long-métrage « Nausicaä », celui dont le succès aller mener à la création de Ghibli. En fait, il est tellement fourré et impliqué chez eux qu’il démissionnera en 1990 pour devenir officiellement producteur.
Sur le tas.
Et il nous démontre qu’avec méthode, patience et diplomatie, il a appris son poste, ou plus exactement ce que signifie l’intitulé de ce poste dans la production Japonaise.
C’est surtout le management des créatifs qui est passionnant. Ben oui, avoir à gérer les deux monstres sacrés de l’animation mondiale est une expérience incroyable qu’il nous fait partager :
On apprend que Miyazaki est un éternel insatisfait, et que Takahata semble être le seul à savoir le convaincre, mais c'est un incorrigible bavard.
Parmi les bonnes recettes qu’il donne, l’art et la manière de bien mener une réunion, Comment arriver à concilier deux agences de publicités concurrentes qui sont partenaires sur le même film.
Dans les grandes surprises révélées par Suzuki, la première d’entre elles était la fin originelle de « Nausicaä de la vallée du vent » : Le film était censé s’arrêter quand l’héroïne se fait écraser par les Omus...
La deuxième, c’est que Suzuki et Miyazaki s’étaient enfuis du Japon lors de la sortie du film « Princesse Mononoké ». Ils avaient accepté de tourner un périple en avion biplan pour retracer la vie de Saint-Exupéry. Donc, au printemps 1997, Miyazaki est venu à Toulouse, un certain nombre de jours, à l’Hotel Mermoz, en face de la librairie Album, puis ils se sont envolés en avion au départ de l’aérodrome de Lasbordes, à 5km d’ici [l'émission où je lis cette chronique était en direct de Labège pour le Toulouse Game Show]. Je sais, on a tous les boules...
Ce livre a été écrit en 2007, soit au moment de la sortie du film « Ponyo sur la falaise », qui devait lancer la génération suivante des réalisateurs de Ghibli, notamment le fils Miyazaki.
une réaction
1 De Ultimatom - 28/12/2011, 14:33
Je l'ai presque fini. On y apprend aussi que Miyazaki a le complexe du citadin, il aurait adoré passer son enfance à la campagne, d'où cette nature fantasmée notamment dans « Totoro ».