Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 23 Février 2013.
Nous aurions actuellement en France plus de 1000 auteurs de BD qui tentent de vivre de leur art, si j'en crois les chiffres de Gilles Ratier pour l'ACBD. Or, vu la surproduction actuelle de titre, il est très difficile de se faire un nom. Tout le monde n'a pas la chance de vendre 50nbsp;000 albums à chaque nouveautés. Être auteur, c'est un artisanat ingrat, qui paie difficilement.
Lénaïc Vilain est justement l'un de ces jeunes auteurs qui doit trouver un boulot alimentaire pour payer le loyer et faire bouillir les nouilles jusqu'à la fin du mois. Le boulot qu'il a trouvé, c'est gardien de nuit dans un hôtel. Un hôtel de luxe, soit, très bien placé sur Paris, soit, mais dans le style construction gratte-ciel : pas de charme. N'est pas Palace qui veut. Alors évidemment, il se dit que ce job nocturne, c'est en attendant de trouver mieux. Au pire, 6 mois.
Il va y rester 6 ans. Un service de 8 heures toutes les nuits à faire la ronde dans les couloirs. Des coéquipiers sympa, mais un standing à respecter. Et surtout, des alarmes qui se déclenchent si des portes de chambres ne sont pas refermées. Croyez-le, il y a bien des raisons pour que dans un hôtel 3*L minimum, les portes de chambres ne se referment pas dans la minute.
L'album est court, illustré dans un style croqué, mais vraiment sympa à lire dans ces tranches de vies. J'aimerai vous laisser le plaisir de la découverte, donc je ne vous dirais rien des anecdotes qu'il y raconte.
Alors, la prochaine fois que vous descendez dans un hôtel grand luxe, pensez au petit personnel, merci.