Supplément Week-End, le magazine des cultures geeks Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 22 Juin 2013.

Voilà une série intéressant, un pari plutôt osé : Écrire des polars, des histoires individuels, qui se passent sur les différents chemins de pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle. Et chaque intrigue se base sur des faits plus ou moins réels.
Dans le premier tome « Le premier chemin » va du Puy à Moissac, Et c'est une statue de vierge noire, en fait une ancienne statut d'Isis ramenée en France suite à la la croisade de Saint-Louis, qui en est le point central. Peut-être la clé qui mènerait à un trésor. Ce qui attise bien des convoitises, bien sûr.
Le deuxième tome « Les deux reliques » emmène un moine coursier entre Paris et La Sauve-Majeure, avec en sa possession de probables restes de Saints, précieuses reliques auxquelles ont prête bien évidemment des pouvoir de guérison. Et là aussi, cela n'en rend que plus périlleux le chemin.

Et comme à l'époque, les pèlerins s'engageaient rarement seuls sur les routes de France, ce sont donc des groupes que nous suivons, avec les périls que sont les attaques de bandits, les petites escroqueries peu charitables et bien évidemment l'intrigue principale.

Je vais vous surprendre par un chemin de traverse : Andrea Mutti, nous l'avions indirectement suivi dans une autre série, puisqu'il avait pris la suite de Ricardo Burchielli au dessin pour un tome de l'excellente série « DMZ ». Oui, il est passé du dessin rought d'un New-York ruinée par une guerre civile à un graphisme très léché mettant en images le Moyen-Âge. Et plutôt bien.
Et je suppose qu'avoir comme scénariste un grand spécialiste de la région et de l'histoire, on peut parier sur la qualité des reconstitutions.
Ça doit le changer de « Iron Man ».

Car Pierre Roland Saint-Dizier est le rédacteur en chef d'Albimag. Il a scénarisé plusieurs BD historiques ayant pour cadre Toulouse, Bordeaux, Albi et Mulhouse, et il prépare d'autres albums notamment sur l'Aérospatiale. Inutile de dire qu'il doit bien connaître son métier et fournir au dessinateur une belle masse de documentation. La co-édition avec les Éditions du Patrimoine en font une gage de sérieux.
Si vous avez aimé « Le nom de la rose », je pense que cette série devrait au moins vous divertir, au sinon vous donner envie de passer des heures à en savoir plus sur les villes traversées, puisque chaque album est indépendant, et prend un chemin qui lui est propre, sur la voie vers Saint Jacques de Compostelle.