Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 22 Février 2014.
La Section Infini est une sorte de commando officieux, qui mène un combat de l'ombre contre des ennemis d'autant plus sournois qu'il est invisible au vulgum pecus.
Tout part de phénomènes incompréhensibles : dans un bosquet, un cercle de givre se forme durant la nuit, gelant à cœur les arbres. C'est bizarre car les rares fois où cela se produit, le thermomètre ne descend pas en-dessous de zéro.
Un phénomène difficilement explicable, surtout au début du XXème siècle et qui va mener quelques heures plus tard à la défenestration d'une femme en plein centre de Paris. Alors comment un petit club qui se passionne pour des phénomènes inexpliqués en est venu à constituer une armée de l'ombre ?
C'est ce que va découvrir par le plus grand des hasards Edgar, géologue de profession.
En cherchant l'épicentre d'un micro-séisme difficilement compréhensible (je crois que là, vous l'auriez compris), il va tomber sur un bosquet gelé et des individus nus et tatoués. Rencontre qui va dégénérer quand arrivent des personnes armées. C'est la Section Infini qui débarque ainsi, qui combat les pirates
, des individus sortis de nulle part et qui envahissent notre réalité, tels les gendarmes de la Côte d'Azur qui eux-aussi combattent les nudistes, quoique non-tatoués. Sauf que la Section Infini a été dissoute il y a une dizaine d'années.
Entraîné dans l'histoire, impliqué malgré lui et s'y enfonçant encore plus par sa curiosité, Edgar va entrer dans un des mystères les plus perturbants : le voyage spatio-temporel.
Perturbant
car peu de scénaristes arrivent à le mettre en scène sans risquer la grosse erreur de raccord dans leur script.
Des aventures épiques, un polar fantastique, monté comme un film d'action hard-boiled avec un style graphique jeté mais pas brouillon. J'aurais pu ne pas arriver à plonger dedans, et j'ai pourtant été happé par l'histoire. Le script alterne des dialogues denses avec des scènes d'actions très dynamiques. Qui plus est, les auteurs arrivent à jouer du paradoxe temporel d'une manière intelligente.
Laurent Queyssi est romancier et critique de romans et de BD, il a aussi scénarisé la série « Blackline » dessinée par Pascale Del Vecchio et parue au Lombard. Greg Tocchini est un illustrateur brésilien, qui a travaillé pour des revues de jeux de rôle avant d'entrer dans l'industrie du comics sur les séries « The Demon Wars », « Star Wars », « Thor : Son of the Asgard », « Gotham By Gaslight », « Wolverine : Father ».