Bonjour à toi, Enfant du Futur Immédiat, toi qui est une vraie graine de casseur.
Il fut une époque où il existait des commerces dont la surface était exclusivement dédié au jeu. On pouvait jouer au babyfoot, au flipper et surtout à une multitudes de jeux vidéos montés dans des boîtiers spécialisés appelésbornes d'arcades. On disait que dans ces lieux de débauche, tu ne rentrais qu'avec une batte ou une hache, mais à mon avis, ils confondaient avec Castlevania ou une chanson d'IAM. Tu mettais une pièce dans la fente, et la partie durait entre 1mn et 1h en fonction de ton talent.
En général, le gestionnaire de la salle d'arcade avait intérêt à ce que tu perdes assez vite, mais pas trop, d'où l'habitude à une difficulté impressionnante sur ces jeux. Bon, des fois, le gérant en rajoutait un peu : des taquets en bois sous les pieds arrières des flippers, la surface des babyfoot savamment rabotée, et les switches paramétrant la difficulté des jeux vidéos étaient soigneusement calés avec des allumettes, au cas où l'interrupteur glisse sous la violence des parties.
Aujourd'hui, je vais te parler d'un des genres de l'arcade-action qui furent immensément populaires, aussi bien en borne d'arcade que sur ordinateur familial, mais qui de nos jours a quasiment perdu toute notoriété. Et en même temps, un type de jeu dont les périphériques d'entrée ont énormément conditionné la jouabilité du genre.
Car son tout premier périphérique de contrôle fut le paddle, ce bon vieux bouton rotatif, qui donnait à la fois une précision dans le placement et les limites sur la vivacité. Puis virent le joystick ou le clavier, au déplacement binaire, sec et parfois trop lent, et on le verra sur une évolution, un usage étonnant de la souris....
Avec les mêmes règles de base, tu peux déjà explorer très différemment ce classique en fonction de son périphérique d'entrée.
Enfant du Futur Immédiat, tu dois en avoir marre de m'entendre tourner autour du pot... oui, je ne t'ai pas dis de quel jeu je vais te causer présentement : le casse-briques
Ce jeu qui consiste à détruire des murs de brique avec une balle en n'ayant le contrôle que sur une batte ou raquette. Et évidemment, la difficulté croit avec l'avancement de ton œuvre, car il devient alors statistiquement moins évident d'arriver à toucher alors qu'il ne reste que cette ultime brique, celle qui est dans le fond pas loin du coin.
Et rien n'est plus tripant que l'instant MULTIBALLES. Ce bonus où ta balle se dédouble, se dédouble encore, promettant un carnage démultiplié sur les briques, mais en même temps, deux fois plus d'attention et de nervosité pour les faire rebondir avec ta batte. Et à force de tenter de suivre toutes ces balles, tu pourrais bien perdre la boule et n'en garder aucune...
Et une vie de perdue.
Et si d'aventure, tu finis de vider une pièce des briques que tu pouvais casser, le jeu t'envoyait dans une autre pièce, un nouveau défi, avec des briques aux propriétés plus compliquées, et accessibles qu'aux trajectoires les plus retorses. De quoi te faire pêter.... Un plomb.
Il se trouve qu'en 2009, j'avais écrit une suite de textes sur les casse-briques. Où notamment, je me suis posé la question pourquoi le casse-brique fut-il immensément populaire, puis est tombé en désuétude après 1989 ? Est-ce à cause de la chute du Mur de Berlin ? Je ne crois pas aux coïncidences.
De nos jours, le chef de l'état de la pus importante puissance militaire parle de faire construire un mur le long de ses frontières. C'est marrant, mais je sens que les casses-briques vont revenir à la mode, avec une bande son de hip hop mexicain....
Enfant du Futur Immédiat, il était temps de reprendre en radio ce dossier, parce que tel que je te connaît, comme tu n'es pas du genre à cliquer sur les liens qu'on te mets sur le site cpu.pm, j'ai l'impression que le son est le seul moyen de t'intéresser à quelque chose. Et pourtant, notre programme ne casse pas des briques.