Supplément Week-End, le magazine des cultures geeks Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 30 Octobre 2010.

« Sillage », c'est un album par an, et on pourrait croire que la série ronronne passée un certain cap, eh ben non car les auteurs refusent de s'enfermer dans un schéma. Philippe Buchet continue à créer des races extra-terrestres et des décors originaux à chaque album, dans des formes improbables et toujours avec la maîtrise graphique qui le caractérise. Jean-David Morvan, lui, remet toujours en question son personnage. Nävis a perdu son statut d'agent très spéciale de Sillage, a perdu son petit confort, refuse de voir ses amis et a dû s'associer avec un avocat spécialiste des dossiers qui puent.

Bref, « Sillage », par son background, celui d'un convoi de milliers de races aliens, voguant de planètes en planètes, permet aux auteurs de créer des univers à foison, et ils s'en privent pas.

Et Nävis, devenue pariât, est prête à tous les métiers louches. C'est ainsi, on ne sait trop comment qu'elle se retrouve embrigadée dans une suite de courses sauvages et dangereuses. Des dragsters à trois roues, en pilotage intégralement manuel. Faire des courses sauvages, ça pourrait passer encore, si ce n'était pas en environnement urbain, puisque le but du jeu est de provoquer des dégâts spectaculaires.

C'est bien évidemment l'argent des paris sportifs illégaux et l'abonnement à des chaînes de télés sauvages qui motivent ces courses. Et je doute que cela soit le manque d'adrénaline ou le besoin de se rebeller contre Sillage qui fasse courir Nävis. Même si la seule humaine de Sillage a une sacrée réputation de casseuse de matériel, y'a sûrement quelque chose qui la motive pour s'être retrouvée dans cette mafia.

Je vous ai juste donné les plans du début, car la suite de l'histoire promet son lot de twists bien amenés, et les fans de la série m'en auraient voulu de trop en dire.

Donc non, la série ne ronronne pas, elle tourne à plein régime, sans assistance informatique, dans des trajectoires aussi audacieuses que dangereuses. Et c'était assez intéressant de marier science-fiction avec des courses sauvages en moteur thermiques, digne des films des années 1970s comme « Death Race 2000 » ou « Cannonball », avec des carambolages spectaculaires, des médias cyniques, les flics aux trousses et des aliens qui apprécient leurs cigares selon les différences de leurs systèmes respiratoires...

Précédentes chroniques de la franchise :