Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 26 Novembre 2005.

Le jeune Kazuma Azuma, depuis tout petit, embête ses parents riziculteurs pour leur faire découvrir le bonheur de manger du pain. Mais hélas, fierté nationale oblige, les Japonais ne se laissent pas convertir si facilement. Entre le pain Français, le pain Anglais, le pain Italien, le pain Allemand... Il faut créer le pain Japonais. Kazuma a donc créé 55 recettes, mais ne saurait dire lequel sera le Ja-Pan... Donc il décide de partir à la ville et de postuler chez Pantasia, une chaîne de boulangerie de renommée nationale. Mais pour un poste de stagiaire, il y a plus de trente-cinq candidats. Qui seront départagés dans un tournoi filmé manière arts martiaux.

Voici une manga absolument étonnante : son ambition étant de vous faire découvrir la boulangerie. C'est encore plus étonnant dans un pays dont l'aliment de base est le riz et où le pain a été découvert lors de l'occupation américaine et a donc une mauvaise connotation. C'est encore plus étonnant dans un pays ou quand on veut du pain à la française, on va l'acheter dans les pâtisserie Paul Bocuse, et où il a plus un goût de brioche que de baguette.

Alors c'est encore plus drôle quand on lit une expression comme “avoir des mains solaires”, où l'on se dit que c'est un délire mystique, eh ben non ! Ça fait directement référence à une expression que l'on entend encore dans nos campagnes. Et c'est là où cela devient amusant, c'est quand un élément traditionnel européen, et même à la base de la nourriture Française, donc toute cette culture que l'on a oublié depuis le règne des terminaux de cuisson “ Sauron (les baguette et couronnes) ”. Donc cette culture est découverte par les Japonais, mais surtout redécouverte en France via la traduction sans le savoir par les jeunes qui ouvriront ce bouquin.... et tomberont à chaque tome à la fin sur un dossier rédigé par Christian Vabret, meilleur ouvrier de France 1986 ! Car le relecteur de l'édition Française est un véritable boulanger artisan.

Tout ça, c'est pour dire que c'est agréable de lire une histoire aussi riche, avec une traduction pétrie par un artisan qui connaît son métier et qui respecte les ingrédients. Quel bonheur, mais quel bonheur les enfants !

Salut à Mitsua.