Observons cette affiche, vue y'a 10 jours en sortant de mon émission de radio. On passera sur la belle tête de vainqueur (une constante dans certains milieux “musicaux” assez surfaits) et on notera la correction, effectuée sur pratiquement tous les exemplaires placardés en ville :
À fins de protéger l'innocent, son identité n'a pas été cadrée
Expérience mainte fois vécues et pas uniquement dans le milieu du web. De là, nous pouvons en déduire deux définitions :
- Bon à tirer
- Mot composé masculin. Terme technique, synonyme « épreuve contractuelle »
-
Pour le fournisseur : Validation indispensable attendue du client, et si possible, qu'il renvoie l'épreuve paraphée avec « BAT », à moins qu'il voie enfin l'immense coquille qu'il a fait sur le fichier qu'il nous a fourni. Au hasard : Faute dans son propre nom, police de caractère n'ayant aucune accentuation, document X-Press n'incluant que les images en mode draft 60 dpi, énorme erreur de date, photo pas bonne, couleur baveuse.
S'il est assez con pour rien dire, on lui facturera la correction.
Notez que cette pratique existe aussi occasionnellement dans le web et que quand un prestataire demande une maquette manquante, c'est qu'il est sûr que votre site tout génial est très imprécis. - Pour le client : Tirage bonus en cadeau de la commande à 15 000 exmplaires, ultra-collector avec les jolis dégradés de couleurs et les petits signes bizarres sur la marge blanche. Plutôt que la renvoyer, dire « Ouais, cool… » au prestataire, ce qui lancera magiquement les machines. À encadrer plus tard et à accrocher au mur derrière son fauteuil.
D'où encore ce proverbe des imprimeurs rigolards : « Quand le bon vin est tiré, on le boit jusqu'à ♬ la-li ♪ »
Eh merde, j'avais mal relu ma vanne sur le bon-à-tirer…