Faire une interview, c'est un exercice que j'ai déjà pratiqué près d'un demi-millier de fois pour la radio. Dans des spécialités diverses, et en général passionnées.

Mais il se trouve que dans mon domaine professionnel, il y a peu d'interviewes en dehors du côté purement technique ou marketing. Il manquait une place pour remettre en avant les personnalités. Qui plus est, on en parle pratiquement pas en TV, mais si c'était le cas, les interviewés seraient moins mis en valeur que leurs intervieweurs. À se demander d'ailleurs si les interlocuteurs servent plus de faire-valoir pour du personal branding ou de l'édito habillé, alors que techniquement, ces présentateurs sont très rarement des utilisateurs éclairés.
C'est ça ou des conférences de presse taillées pour de la présentation produit.

Les questions restent identiques et rarement éclairantes sur ces choix qui vont influencer nos technos quotidiennes.


Forêt de micros devant le Hall de Justice de New-York, 1er Juillet 2011,
photos (droits réservés) par H.L. «Life Of Kings» Mencken

Ex-professionnel de la radio, ce manque de recul me gêne et je pense qu'il a amené à beaucoup d'incompréhension dans nombre de décisions politiques récentes. Les médias perdent du terrain comme apport à la connaissance du monde.

Aujourd'hui, je tente une formule d'émission, sur un ton inédit pour moi.

D'une manière incroyable, l'intégralité du projet a été écrit en une soirée, mes comparses (Thomas Berthelon, Frédéric Etchéverry, CS Video, Solarus, Tuxfanou et Olivier Hag de l'Esplanade) ont dit immédiatement oui, j'ai même eu des coups de mains inespérés, et nous avons même l'hospitalité et la bénédiction de la Cinémathèque de Toulouse pour cette expérience.

Votre confiance m'honore et prouve qu'il y avait besoin de renouveler certaines règles.

Ah oui, pour ce pilote, Adrienne Alix a bien souhaité tester la formule, qu'elle en soit remerciée

Et avant de partir, je n'ai pas faillit à la tradition : j'ai tâché ma chemise.