Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 18 Juin 2011.

Dans l'Italie de l'après-Guerre, les mœurs se relâchent un peu, et les belles Italiennes se font plus vombrissantes que jamais. Mauro Caldi est un jeune intrépide, un italien un peu dragueur, mais surtout furieux de mécaniques. D'ailleurs c'est un mécanicien de voitures de sports, et un pilote de course à ses heures. Il rêverait de participer aux Mille Miglia.

Le Mille Miglia, c'est pas vraiment la version Italienne du « jeu des Milles Bornes », mais une course qui fut mythique en son temps et aujourd'hui, disparue. Créée en 1927, ayant été courue jusqu'en 1957. Un circuit de 1 500 km non pas sur des routes préparées mais sur le circuit routier normal où l'on faisait rouler des prototypes, des voitures de rallye et autres bolides de courses traversant à toute berzingue des petits villages...
Actuellement, le nom désigne une course exhibition de voitures de collections, qu'en général les pilotes ont moins envie de faire hurler à mort les cylindres...

Alors qu'il sort du garage où il est employer à faire tourner les mécaniques, Mauro est abordé discrètement par un homme qui lui propose une belle somme d'argent. Le boulot en contrepartie est assez excitant : sortir la maîtresse de Don Rossellini, un célèbre industriel et pilote de course, lui faire une belle démonstration de conduite sportive et l'amener dans une villa pour un rendez-vous intime.
Seulement...
Une fois arrivés à l'adresse prévue, la fille est tuée, et Mauro laissé pour mort. Évidemment, il est le suspect idéal de la police, et il découvre bien tard que Rossellini ne l'a jamais engagé. Il va se retrouver dans un jeu de dupes, et si oui, il aura enfin sa place aux Mille Miglia, ce sera pour un tout autre jeu...

Dans cette série, on ressent aussi la BD franco-belge à gros nez d'aventure. C'est du classique, du familial et très honnêtement, de très bonne facture. Donc oui, les personnages ont un trait caricatural, mais c'est le style graphique, d'une Ligne-Claire familiale et “moderne” (dans la lignée d'Yves Chaland dans Métal Hurlant). Les voitures sont parfaitement dessinées, et ont prend plaisir à redécouvrir les lignes sportives telles qu'elles étaient dessinées dans les années 1950s. L'intrigue est assez complexe pour ne pas se servir de la course comme remplissage. C'est un très bon album pour les amateurs de voitures, bien écrit, agréable à lire et à relire.

Les éditions Paquet se font une spécialité de collections BD parlant thématiquement soit d'aviation, soit de voitures dans des genres en costume. Il y a plutôt peu de râtés et la mécanique éditoriale est en général très bien rodée.
Ici, c'est la ré-édition d'une série en 6 tomes, et ce premier tome était originellement paru aux éditions du Miroir en 1987.