Paris Web 2013 : Webdesign , accessibilité , qualité Tout comme sa petite sœur Sud Web, Paris Web est un investissement qui vaut très largement le coup pour les faiseurs passionnés du web. Regarder le stream ou les vidéos après coup comme je le faisais jusqu'ici ne donne pas le bonheur d'échanger. Et l'incroyable travail des organisateurs mérite amplement la réputation d'excellence de Paris Web. On en ressort enthousiaste, prêt à relever les défis lancés par les orateurs, même le Challenge du Berger.

Forcément, devant le choix impressionnant (trois conférences en simultanées, avec des orateurs reconnus dans leurs domaines respectifs), j'ai manqué bien des choses, mais je ne regrette pas celles auxquelles j'ai assisté. Voici un rapide résumé de ce que j'ai pu voir Jeudi 10 Octobre, dans le sacro-saint Palais Brongniart, le Sanctuaire de la Bourse.

La conférence d'ouverture La folle journée, ou les fourberies d'un projet était une marrade incroyable. Les 3 “acteurs” n'ont fait que compiler ce que nous vivons tous les jours. Une pièce de théâtre exutoire, ce qui démine aussi un tabou : les mauvaises pratiques, ce sont aussi les autres.

Pauvre Éric Daspet qui devait passer après eux... mais ses Bonnes pratiques des API, des retours sur expérience, étaient vraiment utiles. La conception d'une API, donc rendre son service web utile à d'autres outils, est une responsabilité très délicate. Difficile effectivement de faire n'importe quoi sans risquer de mettre bien du monde dans la panade au bout que quelques mois.

Je code donc je teste, un vrai postulat d'ingénierie logicielle, car il est difficile d'arriver à écrire un code absolument sans bugs. Voire même mission impossible. Bon perso, moi, je préfère faire l'inverse&bsp;: d'abord écrire le test, ensuite coder (TDD). Ce qui m'étonne toujours autant, c'est que la pratique des tests n'est pas si répandue que ça, alors que j'estime la mienne comme embryonnaire.

Soyez responsables : construisez votre API était la fausse suite de la conférence d'Éric Daspet. Car techniquement, dès que nous écrivons une bibliothèque ( server-side, javascript, voire même css), celle-ci est susceptible d'être réutilisable par d'autres. Comme justement je veux aller plus vers cette idée d'excellence et de réutilisabilité par tiers, le sujet me passionne.

Learning to love : crash course in emotional UX design était un retour d'expérience très intéressant sur la manière d'agrémenter l'expérience utilisateur, mais aussi les risques et abus sur le sujet. Si vous voyez un visage dans une prise électrique américaine, vous voyez ce que je veux dire.

Deux ou trois choses que vous ne connaissez peut-être pas sur la sécurité de votre site web ou quand les risques ne se limitent pas uniquement à votre code ou à votre hébergeur. J'ai eu le bonheur de rencontrer Bortzmeyer 2 semaines plus tôt à Toulouse, j'ai pas regreté de suivre sa conférence. Très intéressante et bien enlevé, elle faisait le tour des types de DoS, attaques en nom de domaines et certificats SSL. Stéphane m'a impressionné sur sa manière de reprendre des éléments de la conférence d'ouverture pour l'intégrer dans son story telling.

Web apps et sites Web, le jeu des différences de Jérémie Patonnier est vicieux dès le titre. Car des différences, techniquement, il y en a relativement peu. Le langage, le lancement, les assets sont exactement les mêmes. C'est le navigateur qui a évolué d'un liseur de documents à un environnement d'applicatifs. Nous avons là encore beaucoup à construire et à maîtriser sur les interfaces et le mode offline, d'ici que les serveurs soient remplacés par des marketplaces et des services.

La rencontre entre hacktivisme et sociétés civiles, un enjeu pour les libertés numériques. Un sujet qui m’interpellait forcément, et complémentaire de ma propre conférence. Il montre aussi que les anciennes élites intellectuelles issues des “Grandes Écoles”, le modèle Frrrançais, est en totale déconnexion avec les outils que nous manipulons tous les jours. Ceux qui maîtrisent la technologie sont les nouveaux militants influents.

Demain, la suite…