Non, je parle pas de trac, mais bien du plaisir incroyable que procure le direct. Et en même l'appréhension de ne pas être à la hauteur, étant hors-antenne depuis 8 mois... La radio en direct intégral est une drogue dure. Être à la fois producteur, réalisateur, principal animateur et dj d'un talk-show à mix continu est une véritable performance qui fait littéralement tripper. Tant pis si le matériel se montre rétif à cause de sa maltraitance quotidienne. Tant pis si la prod se fera un peu à vue de nez. Tant pis si je ne suis pas sûr d'avoir tous mes chroniqueurs, de ne pas avoir assez de disque, de sujet ou peut être trop de tout ça. Tout ce qui compte c'est le plaisir grisant du direct intégral sans filet, ni régie finale pour rattraper la moindre défaillance. Et les auditeurs qui n'hésitent pas pour certains à manifester leur soutien ou leur mécontentement. Tout ça, c'est un jeu terriblement enivrant, un terrible jeu de mise à nu par sons interposés, un jeu auquel je m'interdis de tricher depuis 12 ans. Celui d'une radio qui a un sens, et n'est pas une machine à pisser du tube et vendre de la lessive. Celui ou même un quidam complexé comme moi peut littéralement exploser au micro.

Pour la première fois depuis 3 saisons, je reviens avec un jingle. Un seul. 3 secondes. Un top horaire électronique et rien d'autre. L'ouverture d'antenne, la transition qui va signer la journée que j'ouvre. Et tout le reste sur l'effet de surprise continu : Billet édito sérieux ou léger ? Coup de cœur ou descente en règle ? Prog musicale barrée ou visionnaire ? Vraie ou fausse pub à 12h29 ? Transition ou débordement de DuSport dans son propre créneau horaire à 13h ? Avant-première avant Last Hétéro (19h) ou Peyo+Redeye (23h) ? Invité surprise en direct de Toulouse ou de Rio de Janeiro ?

Si je sais plus faire bouger l'antenne, c'est mort. De toutes façons, c'est ça, ou produire une émission sur une chaîne confidentielle du satellite. Ah flukpte, déjà fait... Ben ça peut pas être pire. Je peu pas avoir moins de moyens. Je ne peux pas être plus libre.

Go «FMR» ! Go!