Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 13 Août 2005.

Hadzuki est un jeune lycéen, plutôt beau garçon qui a un énorme problème relationnel : il ne peut aborder une fille sans trembler comme une feuille. En plus, il a plutôt tendance à sécher régulièrement les cours qui lui prennent la tête.

Sauf que... même s'il n'est pas allé une seul fois en cours, Hadzuki semble connaître par cœur le « Genji monogatari », épais bouquin au programme sur lequel il va être interrogé à la fin de l'année. Même qu'il semble habité par un des personnages principaux, le Prince Hikaru. Et que la jolie Shū lui fait un drôle d'effet, comme si elle aussi était une réincarnation, celle de la princesse Murasaki, rédactrice dudit journal. Serait-ce là l'occasion de conclure une romance commencée près d'un millénaire d'avant, dans la cour impériale du Japon Médiéval ?

Là, c'est très con, parce que « Genji monogatari » (« Le dit du Genji »), le roman dont il est question est un classique de la littérature nipponne quasi obligatoire au programme en lycée. Un énorme pavé écrit... au XIème siècle, il est connu surtout pour sa trame non-linéaire, sa foison de personnages et l'absence de trame simpliste. Si le Prince Hikaru est bien le personnage principal et Dame Fujitsubo la narratrice, je vais lancer un *SPOILER* qu'il est utile de faire pour que vous comprenez comme les lycéens japonais cette manga : Hikaru, c'est un queutard, un chaud lapin qui à peine se sera-t-il fait la femme de son père qu'il changera d'amoureuse, comme ça. Ah ça, c'est pas l'amour courtois de nos longitudes manière Chrétien de Troyes...