Ça m'a pris comme ça, hier, en rentrant dans le métro. L'idée, c'est d'écrire une nouvelle, un poème, voire un chapitre d'une fiction sur son téléphone portable le temps du trajet du métro. Et UNIQUEMENT dans le métro. Pour moi, le trajet dure environ 5 minutes (j'ai pas fait de mesure exacte). Une idée de contrainte d'écriture que j'avais depuis un temps... c'est dans les limites qu'on apprend à être ingénieux. Je teste la viabilité, et après, je propose qu'on lance un contest.

Les règles :

  • On écrit pendant son trajet quotidien (s'il dure moins de dix minutes)
  • Pas d'abréviation ou de SMS
  • Usage d'écriture prédictive comme le T9 ou le EZText autorisé
  • Clavier virtuel tactile, reconnaissance d'écriture autorisé si écran pas plus grand que 2 pouces. Mais pas de clavier alphabétique complet ou semi-complet
  • Envoi par mail (la limite de mon i-mode est de 10 Ko)
  • Publication sans correction
  • Thème libre

Mon premier test, qui risque d'être un premier chapitre :

C'est le soir. Encore une superbe journée radieuse passée dans un bureau poussièreux et sans fenetres . Le genre de journée passée en automatique et dont le souvenir n'est qu'un néant inconsistant. Le métro file dans son trou de taupe, éclairé de néons pales et scintillants. La seule journée n'est qu'un ersatz, dont les rencontres s'évitent soigneusement de crainte d'attraper une quelconque infection... Les noms des arrets s'égrennent d'une voix inlassable et sans enthousiasme. Chacun s'accomode d'une proximité subie, empechant aux journaux de déployer leurs larges demi-pages. D'autres préfèrent l'autisme de leur baladeur, dont la sonorité saturée vient autant d-une fabrication à couts tirés que de disques pillés sur internet.

Et comme on dit dans ce cas-là... « À suivre... » !

Ah oui, j'ai plus de moniteur (mon vénérable 17" Sony Trinitron a manqué de m'exploser à la gueule, ça change du plantage de son interface OSD). Normalement, demain, j'ai une solution de secours.