Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 28 Octobre 2006.
En piratant l'ordinateur central de Jéru à la recherche de l'âme de son amie, Galli va rentrer dans la mémoire du plus ancien ordinateur connu, Merlin. Dedans, elle va accéder au passé le plus profond de l'ère cybernétique : L'hiver qui a suivi le choc d'un astéroïde sur la Terre. Une planète dans une période glaciaire quasi-nucléaire, où la civilisation n'existe qu'à l'état de quelques traces, où les humains y ont fort à faire pour subsister, et où la sauvagerie est devenue pour certains une nécessité.
Et là, Kishiro transforme sa science-fiction en un conte vampirique.
Dès la couverture de sa première série où il plantait son univers, Yukito Kishiro faisait référence à Hajime Sorayama, l'illustrateur fou des femmes métalliques. Et les autres couvertures avaient toujours ces tons soit cyberpunk, soit des couleurs saturées, ou des références flamboyantes comme « Slaine ». Sauf que là, cette couverture noir, blanc et argent tranche littéralement. On change complètement d'ambiance. Loin d'un cyberpunk débridé, nous lisons une histoire lyrique toujours aussi sanguinaire, mais avec des personnages riches en sentiments. La déconnexion avec Gally et ses amis est quasi totale, s'il n'y avait l'introduction de ce huitième tome.
Exprès je ne vous fait pas un résumé de cette mise-en-abîme, les surprises que vous y trouverez y sont d'autant plus agréables. Et on sent bien qu'il y a une progression inéluctable, un enchaînement d'évènements à venir...
Kishiro étend les possibilités de son univers favori, et il le fait avec bonne intelligence.