Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 22 Décembre 2007.
À peine publié, le « Dracula » de Bram Stroker est un succès énorme dans le Londres de la fin du XIXème siècle, malgré ses sulfureuses allusions sexuelles. Le roman vient d'être adapté au théâtre et c'est à la sortie de l'une des représentations que l'inspecteur Joan Demm de Scotland Yard est invité à finir la soirée chez son ami Ruyard Kipling. Quelques brandy aidant, le policier de se laisser aller à raconter les sombres méandres d'une triste affaire qui aurait inspiré à l'écrivain son histoire de monstre sanguinaire.
Des meurtres horribles ressemblant à ceux commis par Jack L'éventreur, mais visiblement par une autre personne. Scotland Yard, échaudé après l'échec de la première série de meurtres, compte bien mettre la main sur le terrible esprit diabolique. Le problème, c'est qu'il semble bien qu'on aie affaire à un esprit... la colère d'un dieu déraciné par une expédition scientifique...
D'un noir et blanc très tranché, on a l'impression de lire un complément de « From Hell ». Et pour cause : l'ouvrage utilise la même époque, une bonne partie des protagonistes, mais il cite aussi d'autres œuvres dont celles de Howard P. Lovecraft, fait intervenir d'autres contemporains comme Edgar Alan Poe ou Conan Doyle, voire fait des clins d'œils graphiques à « Tintin », « Corto Maltese », « Blake & Mortimer »... Bref le lecteur est dans un terrain jonché d'indices pour lui plaire, le sentir en confiance et le guider dans le Londres glauques de l'ère Victorienne.
La lecture des notes en fin d'album donne envie de se plonger dans tout plein d'autres livres.