Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 21 Juin 2008.

Dans les trois premiers tomes, Patrick Plomb est mêlé dans une histoire d'espionnage industriel, ce qui le fera remarquer par la Sécurité du Territoire, et passer son brevet de pilote après quelques heures de vol non déclarés. Le précédent album l'a mis au cœur d'une tentative de coup d'état militaire, bref, les sales situations s'enchainent, surtout qu'il est souvent tenté par sa propre malhonnêteté. Il est peut-être temps d'envisager une reconversion ?

Plomb a décidé de se recycler dans le journalisme. Son premier reportage se déroule dans des conditions plutôt louches : il est séquestré depuis 15 jours dans une auberge Alsacienne par les services secrets. Inutile de dire qu'il est légèrement “encadré” et que son papier va un peu lui être dicté. Néanmoins toujours queutard, c'est la femme de l'aubergiste qu'il culbute en douce, mais ça n'échappe pas à ses anges gardiens. Et voilà que tout d'un coup, les officiers du renseignements (m'enfin, j'appelle ça plutôt des barbouzes), lui annoncent qu'il va couvrir en toute exclusivité le crash d'un avion militaire soviétique sur le territoire Français. Et lui expliquent carrément qu'il s'agit de couvrir la désertion d'un pilote.

Un drôle de coup, où en fait Plomb est manipulé aussi bien par les Français que par les Américains. Mais se montrera-t-il aussi docile. Et surtout, est-ce que les Soviétiques vont-ils mordre à l'hameçon ?

Christophe Gibelin cerne très bien cette époque de fin des années 1950s, où la France a peur d'une invasion éclair du Pacte de Varsovie, où elle s'engage dans une guerre sanglante en Algérie alors qu'elle vient de perdre l'Indochine, où elle joue non seulement sa place de puissance industrielle, mais surtout celle de puissance militaire alors qu'elle perd presque toutes ses colonies.
Ce deuxième cycle est toujours aussi passionnant, et pourtant, cela fait bien 10 ans que la série a débuté. Nicolas Barral avait dessiné le premier cycle de trois tomes autour du “Balbuzard”, Christophe Gibelin a repris la gestion complète de son histoire. Et évidemment faites confiance à ce spécialiste de l'aviation pour qu'il ne manque aucun boulon à un Mig 17. Petit souci, y'a des pages entières en Allemand non sous-titré. Ach.