Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 26 Juillet 2008.
Gotham City n'a jamais été une ville aux rues sûres, mais il est actuellement malsain d'y être sans-abri : de plus en plus de vagabonds y disparaissent, bien évidement sans que la Police ne s'en aperçoive. Mais il arrive parfois qu'on trouve des cadavres avec une horrible plaie qui en barre le cou.
Bruce Wayne, jeune dandy à la fortune établie, fait de drôles de songes, la vision obsédante d'une femme sensuelle mais inquiétante. Qui l'empêche de dormir. Et ces dans ses nuits d'insomnies, en se baladant dans le costume de Batman qu'il va découvrir cet étrange série noire de meurtres sanglants. Tout comme le commissaire Gordon.
Au vu du modus operandi, faut-il croire aux vieux mythes ?
C'est un Batman qui se veut moins flamboyant, plus tragique, dans la lignée horreur gothique du roman de Bram Stroker. Mais c'est là que tout se casse la gueule : Quelle logique à l'origine de Batman sans les bandits désaxés ? Bruce Wayne fait plus dandy gentillet, et ne semble pas avoir de réelle motivation à son rôle de justicier. Et l'inflation de minions à la solde du Comte ne tient au bout d'un moment que difficilement. Sans compter l'aide providentielle qu'est Tanya tient décidément bien mal le coup quand elle raconte son passé.
L'histoire ne tient que difficilement la lecture, le dessin n'est guère mieux placé : les visages de Gordon, d'Alfred, de Tanya ne se ressemblent pas parfois sur la même planche !
La ville de Gotham ressemble plus à un bourg Austro-Hongrois qu'à une sombre mégapôle de l'ère Victorienne, bref son aspect décor de théâtre laborieux n'arrive même pas à soutenir cette pièce qui ressemble plus à une farce qu'à un vibrant hommage.
Bref, l'idée avait de la superbe, elle tombe littéralement à plat. C'est bien regrettable car il y aurait eu des choses à faire. Mais maintenant que le gâchis a été fait, c'est cuit.