Supplément Week-End, le magazine des cultures geeks Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 4 Juillet 2009.

Dès le premier tome, on a immédiatement su que le dessinateur de « Soda » et le scénariste de « IAN » avaient trouvé la recette qui allaient nous tenir en haleine. Un ville désertée de tous ses habitants, sauf de quelques jeunes. En fait, c'est bien plus que la région qui semble avoir été désertée des adultes en une seule nuit pour un obscur motif.
S'étant enfuis non sans mal de la Dictature du parc d'attraction, le petite groupe du début s'est agrandi d'autres enfants et revenu dans leur ville. Laquelle est toujours sous la domination des animaux du cirque. Mais à leur retour, ils remarquent que les singes ont un étrange comportement : ils se sont déguisés, sont devenus particulièrement féroces, construisent d'immenses cairns. Des amas improbables et totémiques d'objets recouverts d'un rouge sang.
Et le sang va couler puisque les singes vont réussir à blesser le Maître des Couteaux (le grand méchant du tome 2), qui ira se réfugier chez nos héros ! Avant de s'évanouir, l'individu va faire comprendre que sa petite sœur a été capturée par les babouins.

Dodji qui est un garçon volontaire et assez costaud était devenu le chef de bande officieux. Mais l'échec de la récupération de la sœur du Maître des Couteaux va le faire douter, risquant de briser la cohérence d cette micro-société. Comment arriver à faire en sorte que la confiance mutuelle des enfants ne vole pas en éclats ?

Plus on avance dans la lecture de cette série, plus on se rend compte qu'aucun détail n'est franchement fortuit, que ce qui paraissait être un évènement limite loufoque du premier tome a quand une explication. Et là, le livre devient flippant.

La série a été récompensée par un prix jeunesse à Angoulême, un prix des lecteurs de Mickey Magazine, mais une fois de plus, nous devons vous mettre en garde : Ne vous fiez pas à son dessin simple, sa Ligne Claire école de Marcinelle, ses couleurs saturées, ses bonnes bouilles : c'est un bouquin d'épouvante.