Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 11 Juillet 2009.
Tout comme Régis Loisel était revenu aux sources du mythe de Peter Pan, Boisserie et Héloret ont voulu faire table rase de la version Disneyienne de Robin des Bois pour pouvoir mieux assoir leur version du Prince des Voleurs.
Des trois bâtards du titre, le premier est Robin, bébé confié aux Loxley, de modestes parents pour lui éviter un funeste destin dans la succession mouvementée d'un Comté. Son père, forestier à Sherwood, est un archer renommé, appelé par le Roi à former ses troupes, mais la sauce ne prends pas entre les Normands qui ont conquis l'Angleterre et le Saxon Loxley. On est au XIIème siècle, Guillaume le Conquérant a annexé l'archipel depuis un siècle, et les inimités sont tenaces.
Le deuxième est Petit Jean, enfant non reconnu d'un éminent membre de sa très Sainte Église, il sera adopté par les moines d'un couvent, sa mère étant morte pendant l'accouchement.
La troisième est Marianne, qui vit dans l'entourage royal, du généreux Prince Richard et de son fourbe frère Jean.
Bien peu de chances que ces trois-là se croisent, mais leurs destins seront liés et ils entreront dans l'Histoire.
Mais avant ça, Robin deviendra un fugitif, suite au meurtre de ses parents adoptifs par le shérif de Nottingham. Ce sera l'étincelle qui mènera le jeune garçon à la tête d'un mouvement de rébellion.
Bon, attention, c'est assez sanglant et carrément explicite. Donc ce n'est pas franchement un bouquin pour gamins, mais plutôt pour adolescents.
Graphiquement, c'est léché, parfait, superbe. L'histoire oscille entre des moments d'humour et des drames, le dessin suit ces ambiances parfaitement. C'est le début d'une série qui va bien faire son chemin, malgré le piège de travailler avec des personnages archi-connus et archi-stéréotypés. Les auteurs s'en sortent avec les honneurs.