Génération Casseurs Ce billet est dans le cycle « Génération Casseurs ». Cliquez ici pour lire l'intro et les autres billets publiés.

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Nom Breakout
Auteur Nolan Bushnell
Année 1976
Éditeur Atari
Plateforme Arcade
Entrée Potentiomètre
Atari, l'entreprise qui a créé le jeu vidéo de bar, le célèbre Pong, vient d'être vendu au groupe Warner pour un montant record à l'époque, mais Nolan Bushnell, son géniteur, cherche à rester innovant dans ce marché qui explose depuis 5 ans. On imagine ce qui a dû passer dans son esprit : Un Pong qui aurait un défaut, la balle efface un bout de mur en rebondissant, comme les rang de cibles en triplette dans les flippers.

Bushnell demande à un de ses nouveaux employés de lui produire une carte avec le moins de processeurs possibles, prime à la clé. Gros défi pour le jeune Steve Jobs, mais un de ses amis a justement un incroyable sens du design matériel simplifié au possible : Steve Wozniak. Un camarade de petite délinquance du week-end, maniant ensemble le fer à souder pour fabriquer des blue-box (montage parasitant le système de facturation des appels téléphoniques).

À l'époque bossant diurnement chez Helwett Packard, Wozniak sèche et va en 4 jours montrer son savoir-faire génial : la technologie utilisée serait non pas à base de microprocesseur, mais de logique discrète. Même la couleur à l'écran était produite par de simples caches en plastique colorés.

La technologie utilisée dans cette carte de test fut trop difficile à industrialiser par Atari, qui fut contraint de faire la première émulation connue comme borne d'arcade. Il fallait en effet reproduire sur microprocesseur non pas un programme, mais émuler la logique d'un câblage électronique.

Jobs partagera les 750$ promis par son patron avec Wozniak, mais pas les 7500$ de prime. Woz apprit l'embrouille largement plus tard, alors qu'il avait déjà beaucoup de reproches à faire à son associé Jobs, qui mènera à son départ de leur boîte commune, Apple, mais c'est une autre histoire.

Le jeu avait une difficulté progressive, avec différentes phases d'accélération de la balle et la réduction de la batte vers la fin du tableau. Mais ne comportait que 2 niveaux. Et après ? Ben écran vide ! À l'époque, les kill screen n'étaient pas rares. Ils étaient juste la récompense du bon joueur, la ligne d'arrivée.

Atari fit son beurre de la licence. Le jeu fut portée sur toutes les consoles et ordinateurs familiaux de l'époque. Le must have.
Son portage sur Apple ][ eu droit à plus de niveaux, permis d'introduire les fonctionnalités sonores de l'ordinateur et fut rédigé par... The Woz. À ma connaissance, il semble qu'Atari n'a jamais demandé de droits à Apple par respect. Good Game, Woz.

La capture d'écran est issue de l'excellent site DotEaters.
Niveau suivant : Arkanoid
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