Supplément Week-End, le magazine des cultures geeks Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 21 Novembre 2009.

Si vous vous souvenez, ont a régulièrement parlé du triste exil des colons Français installés au Québec en 1754, déplacé de force par les Anglais. Ceux qui s'appelaient les Acadiens refusaient de prendre partie dans les conflits opposant le Roi d'Angleterre et le Roi de France. Une neutralité qui leur vaudra l'exil forcé.
Marrant de voir que le destin des Acadiens revient régulièrement dans la BD franco-belge cette année : « Canoë Bay » ou le dernier « Passagers du Vent » y font mention. L'histoire en est méconnu en France, pratiquement pas enseignée dans les livres d'histoires, pas de films à ma connaissance, il y avait comme un trou à combler pour la BD en costume, et c'est tout à son honneur.
Mais outre les civils qui n'avaient pas demandé grand-chose, pendant cette guerre des colonies entre Français et Anglais, chacun des deux camps a instrumentalisé de son côté différentes tribu amérindiennes, par les armes à feu, l'acool et le pouvoir.

Constant est un Acadien en fuite, qui s'était fait plaisir en sautant la fille d'un haut-gradé de l'armée Anglaise. Lors de sa cavale, il va faire connaissance d'un indien Huron, Otiron'Tara, qui va s'engager dans l'armée du Roi de France. Otiron'Tara le fait car il sait que c'est son destin. Drôle d'idée pour le fuyard, qui lui ne serait absolument pas enchanté de se retrouver en uniforme.
Manque de bol pour Constant, vu qu'on est en temps de guerre, les fuyards, vagabonds et autres oisifs sont recrutés d'une manière très insistante pour remplir les effectifs de l'Armée du Roy.

Une nouvelle série en costume matinée à la fois d'action et de beaux paysages. Graphiquement, l'album est très maîtrisé, ce qui est étonnant quand on sait que c'est le premier album de Federico Ferniani. Les costumes, les décors, l'ambiance, tout se tient d'une manière efficace avec une composition qui n'hésite pas à jouer du cadrage. L'histoire commence par la farce pour les scènes de coucherie, mais vire à l'horreur sur la fin.