Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 12 Juin 2010.

Kuro est-elle jeune ou mûre ? on ne saurait dire, elle cache bien des secrets derrière ses grandes lunettes, son grand chapeau et son long manteau... Elle ne semble pas vraiment encline à montrer ses expressions. D'abord, il y a son nom... “Kuro” signifie “noir” en Japonais. Kuro est habillée complètement de noir, voyage de villages en villages avec un cercueil et virevolte avec elle une chauve-souris.

Les péripéties restent sombres.... euh pardon, sobres puisqu'il n'y a pas de combats, que des rencontres. Des villageois qui acceptent d'accueillir la visiteuse et ses étranges compagnons, des lieux chargés d'une histoire. Dans la demeure d'un savant tué par une de ses expériences, elle va y trouver deux filles-chattes jumelles qu'elle va baptiser Nijuku et Sanju. Deux petites complètement innocentes, aux pouvoirs étranges comme celui de donner la couleur qu'elles veulent aux choses. À une seule exception, Les habits de Kuro restent forcément en noir puisqu'elle s'appelle Kuro.

Donc le destin de Kuro, errant sur les routes avec un cercueil et en couleur de deuil, ne semble pas être un choix. Et une des deux filles-chattes se brûlera les doigts d'avoir voulu contrarier le sort de Kuro.

Les premières pages de son périple sont dessinées de manière hyper-stylisée, géométrique (ça fait un peu penser aux débuts de « Yu-Gi-Oh ! »), pour devenir de plus en plus jeté, comme si l'histoire des personnages et leurs aventures commençait à contaminer le trait de l'auteur. C'est une poésie gothique assez étrange, le destin de voyageur fait penser à « My Way », le côté poétique fait penser à « Card Captor Sakura ». Après tout, l'association à une esthétique gothique et à un character-design très géométrique du visage a été popularisée par Clamp.
Le sens de lecture par colonne bouscule les habitudes mais ce montre finalement plus original que déroutant.