Supplément Week-End, le magazine des cultures geeks Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 19 Juin 2010.

Autant le premier tome de cette série, consacrée à la conquète spatiale, était bien amené et, à une exception près, sans trop d'erreurs, là, j'ai pas mal tiqué. L'idée étant que le débarquement en Normandie a viré au fiasco à cause d'une météo particulièrement mauvaise, tandis que le Général de Gaulle meurt en avion. L'Allemagne est finalement vaincue, mais principalement par les forces terrestres Soviétiques. Au lieu que l'Allemagne et l'Autriche soient découpées entre les Alliés, c'est par la France que passe le Rideau de Fer.

L'histoire se déroule donc 4 ans après la fin de l'Allemagne Nazi en 1951. La France est une République Populaire sur la rive droite de la Seine, et une république dominion des États-Unis pour le reste.

Un policier Français du bloc de l'Ouest est envoyé enquêter à Montmartre, donc côté Soviétique, sur des meurtres de prostituées, ce qui s'avèrera très vite être le forfait d'un tueur en série, voire d'un Jacques L'Éventreur. Sauf que le Capitaine Saint-Elme qui a été choisi par les autorités Américaines, est aussi le chef officieux d'un réseau d'espionnage infiltré chez les Ruskoff. Et sa mission diplomatique d'enquête pourrait bien virer à n'importe quoi s'il décide d'en profiter pour sauver la vie à ses propres agents.

Certains détails sont tout à fait historiques : Quand les Américains soutenaient Darlan, ex Pétaniste, et méprisaient De Gaulle, ils avaient commencé à tirer des billets de Francs qui ressemblaient largement à leur Dollar. Mais le mélange entre les personnages issus des films d'Audiard, les écrivains politiques de la Libération,... cela réussit finalement très moyennement. D'autres situations politiques me semblent aussi franchement trop capillotractées.

Bref, y'avait moyen de faire quelque chose de très fort, en transposant les romans d'espionnages du Berlin occupé à Paris, mais le résultat semble avoir été de trop vouloir tasser dans les 56 pages de l'album. Certaines prospectives de cette uchronie semblent carrément être passées à l'as.