C'était peut-être mon premier investissement purement semi-pro : le baladeur Sony MZR-35, acheté en 1997. Entrées Line In, SPDIF-o et Micro In, sorties Line Out et Micro, compression dynamique/limiteur sur l'entrée micro, enregistrement en mono (double durée). Il existait même un dock d'accueil pour usage intensif.
Il en a vécu, a quasiment perdu toutes ses visses (filetage trop court), et a tendance à couiner sur les 5 dernières minutes d'un MD. Deux maladies connues de cet appareil.

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Le logo officiel, issu de la notice Wikipédia

Je me sers de mon MZR-35 depuis plus de 12 ans pour enregistrer des interviewes. Pour le prix, c'est un matériel formidable, qui ne m'a jamais trahi : sur plusieurs milliers de MD, seuls deux m'ont fait défaut.
J'ai ressorti des interviewes des tous début, le son n'a pas bougé d'un poil (vive le numérique), et quand je songe des fois au traitement que j'ai fait subir à mon engin, il est quand même bien robuste. J'ai un lecteur de salon pour ressortir le son qui re-rentre en numérique dans mon PC de montage.

En comparaison, j'avais étudié la possibilité d'acheter du DAT. Je me suis abstenu, et j'ai bien fait : selon les marques et les modèles ,l'inclinaison des têtes change et parfois l'encodage est incompatible d'une marque à une autre. Un comble pour un standard pro !

En comparaison, le son certes compressé en ATRAC-3 est parfait pour du reportage ou de la prise de son occasionnelle (concerts, instrus, set de DJ, ambiances, ...) et chaque MD sur mon matériel de première génération peut contenir 2h30 d’enregistrement, donc pratique sur des conférences fleuves.

J'hésite à passer aux systèmes pros du type Marantz à carte mémoires, car j'aime bien garder chaque cartouche MD en master indépendant. Qui dit si les cartes mémoires seront toujours lisibles dans 10 ans sans perte ?

Vous ne pouvez imaginer combien le Mini-Disc s'est incroyablement implanté dans le semi-pro qu'en consultant ce site communautaire de ses glorieuses heures. Du son compressé en ATRAC-3, soit, mais la praticité et la solidité du support en sont légendaires. Et quand on fait de la radio, du reportage, qu'on soit en lossless ou en lousy importe peu face au pratique. Je vous laisse consulter la fiche technique qui explique mieux pourquoi le DAT, la DCC et le CDS-R n'ont jamais vraiment décollé en face.

Pratiquement toutes les interviewes (uniquement au format son) du Supplément Week-End sont enregistrées sur ce support.
Tant qu'on trouvera des MD vierges, il me servira. Comme l'été 2008 à Paris, en rencontrant Raph' :

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Photo © Enflammée

Thank you, Sony.