Supplément Week-End, le magazine des cultures geeks Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 25 Juin 2011.

Xiao Ou est un ado un peu rebelle, qui répond plus par ses poings qu'en réfléchissant aux problèmes qui se pose à lui. Son meilleur ami, Wang Zhen est né le même jour que lui, donc ils ont l'habitude de faire leurs anniversaires chez l'un et l'autre. Sauf que le père de Xiao Ou est un ouvrier de condition modeste, et que le père de Wang Zhen est un capitaine d'industrie qui a une immense fortune.

Xiao Ou apprend incidemment que sa mère trompe son père, qu'elle va quitter son père, que son père vient de se suicider, qu'il était au chômage depuis 3 mois (Hein ? Quoi ? TROIS mois ?)… mais ce n'est pas fini, dormant chez son meilleur ami, Wang Zhen, il apprend qu'en fait, il est l'enfant des parents de cet ami, alors que ceux-ci sont immensément riches.

La trame des deux bébés aux destins diamétralement opposés qui ont été échangés à la naissance, pour moi c'est un peu la mythe de la princesse perdue. Sauf qu'ici, c'est un jeune lycéen chinois, dans une famille ouvrière à la dérive, entre un père alcoolique au chômage , et une mère dépensière et joueuse invétérée de Mah-Jong.
Ouais, un peu Groseille et Le Quesnoy dans « La Vie est un long fleuve tranquille » (c'est assez marrant d'en retrouver des détails d'intrigues comme les tics, les comparaisons de visages, les comportements hérités et les relations entre les pères), sauf qu'on a un ado en pleine rebellitude, qui doit composer entre son envie de faire un gros fuck à la société (ce qui semblait au début de son histoire sa principale philosophie de vie), et pas trop quand même parce qu'il aimerait bien partager tous ces joujous dont profite son copain qui a eu une enfance heureuse à sa place.
Ahem...

Attends, je refais ce chapitre : C'est un drame qui va indubitablement vers la destruction d'une longue amitié minée par les dangers d'une nouvelle fortune qui tombe sur les bras d'un cendrillon moderne.
Ouais non, j'en fait trop, en fait...

Alors c'est larmoyant, convenu, évident comme un soap de début d'après-midi. Mais il faut avouer une chose, le graphisme de Mai Zi est très beau, maîtrisé, de belle facture, et les crayonnés mis en couleurs à l'aquarelle donnent une réelle chaleur à l'histoire.