Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 1er Septembre 2011.
Enma est une fille au grand regard vide, envoyée par le Roi Enma, l'un des dix rois-juges des enfers. Car son tribunal des âmes croule sous le nombre de dossiers à traiter. Il faut drastiquement réduire le nombre de morts car sinon, Enma ne pourra jamais traiter en toute justice chaque âme qui se présente au tribunal. C'est pour ça qu'il envoie une de ses créatures dans le monde des Humains afin de réduire le nombre de morts. Elle a mandat pour tuer tout fauteur de meurtres, crimes, épidémies, négligences si elle ne peut faire autrement. Et elle le fait en retirant tous les os de ses victimes, d'un coup. Tous sauf un nombre égal d'os par nombre de personnes qui tiennent à la victime. C'est la compassion du roi Enma.
Cette fable terrifiante est raconté par une petite fille qui dit se prénommer Enma. Et qu'elle ose dire devant l'un des plus grand bouchers que le Japon du XVème siècle aie connu, le seigneur Onimasa. Devant tant d'affabulations, on s'attend à ce qu'elle se fasse décapiter séance-tenante d'un coup sec de katana.
Mais le destin d'Onimasa est plus complexe qu'il n'y parait : il a fait enfermer dans une prison ouverte Amacha, la très jeune fille du seigneur adverse. Car malgré le sang qui macule les planches de son chateau, Onimasa semble avoir de l'amour dans son cœur.
Alors Enma, cette modeste servante aux propos effrontés, est-elle réellement ce qu'elle prétend ?
Bien sûr que oui, mais toute la question sera de savoir si elle fera éviter une guerre de plus par la persuasion ou par son impressionnante mise à mort, sortant un squelette par la tête...
En fait, c'est la première histoire/chapitre. Les autres se passent à différentes époques, sur d'autres continents, où là aussi un nombre quantifiable d'âmes vont être subitement arrachés au monde des Humains. Et Enma est envoyée comme un charme, pour l'éviter.
Étant une créature créée, elle est neutre comme les plateaux de la Justice, et ne comprend pas les choses de l'amour. Son impartialité en fait le témoin des actes, et de là, elle peut décider d'appliquer son horrible jugement... ou non.
Si l'histoire que raconte Enma sur son employeur peut sembler horrifique, on est surpris par la douceur, les sentiments, les histoires sont en général belles et les personnages pas si négatifs que ça.
Le premier et une partie du deuxième tome utilise toujours le même canevas scénaristique. Mais il y a ensuite une évolution. Et l'idée qui était intéressante au début (et casse-gueule pour le dessinateur Nonoyamasaki, puisqu'il doit changer les décors, habits, etc à chaque époque et lieu) promet une belle variété de situations sur la suite. En soit, « Enma » est une série qui peut devenir passionnante, justement par un changement de formatage et parce qu'il travaille sur différentes situations.
NB : J'ai utilisé le tag “horreur“, mais l'image reste soft.