Supplément Week-End, le magazine des cultures geeks Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 21 Avril 2012.

Bon, avant d'aller plus loin, on va vous expliquer le prénom de cette fille. Shira = blanche , Yuki = neige. Sauf que Blanche Neige au Japon se dit Shirayuki-hime, ce qui est totalement stupide car Blanche Neige n'est pas une princesse.
Ok, vous avez pas suivi. Pas de soucis.

Shirayuki est une charmante fille dans un de ces magnifiques royaumes de médieval-fantasy d'un RPG japonais. Elle prépare un CAP d'herboristerie, ce qui en ce temps-là, était un secteur en pointe. Elle reconnaît parfois qu'elle est un peu nunuche, arbore sur sa belle peau blanche une magnifique chevelure rouge, tout au naturel. Que voilà une beauté rare qui ferait bien dans la collection des conquêtes du prince Raji, connu pour être un coureur de jupons.

Paniquée par l'invitation qu'elle a reçue, Shirayuki s'enfuit, rencontre deux garçons très charmants dans la forêt, dont le très beau Zen. Hélas, pris d'un coup de dale, Zen mord dans une superbe pomme rouge trouvée dans la besace de Shirayuki. Mais cette pomme, offerte par le prince Raji, était empoisonnée.
Taan Taâââââââ Taaaaan
Évidemment ce dernier, bon prince, donnera l'antidote, si la belle qui s'était enfuie accepte d'être sa concubine.

Sauf que, manque de pot, Zen est en fait le prince héritier du royaume voisin. Grimm n'avait pas songé à l'immense gaffe diplomatique. Heureusement, BHL restera bien au chaud, immédiatement l'antidote est donné, Zen part avec Shirayuki et Raji est retourné dans son château se consoler dans sa collection de femmes.

Alors évidemment, dans les canons de ce type de manga, l'amour est platonique, les raies de lumière superbement transcrits en trames, et les confrontations terriblement courageuses. Et bien évidemment, la fille est souvent en détresse, mais arrivera à s'en sortir à la fois grâce à sa personnalité et aussi l'arrivée deus ex machina du prince. Le tout avec un amour platonique, des drames shakespeariens dans ce petit royaume niché dans un livret de jeu pour console.

C'est un bon moment de lecture, agréable, frais. Là où c'est intéressant, c'est comment ce grand classique de conte de fée a été revisité, d'une manière originale, et le plus dur pour cette dessinatrice sera d'affirmer les qualités de son œuvre sur la longueur. On ne sait jamais.
Je regrette par contre les histoires en fin de tome qui n'ont pas du tout le même univers. Petite erreur de remplissage.