Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 23 Mars 2013.
Dans un monde ravagé par la Crise, les grands états occidentaux sont obligés de renoncer à certaines de leur prérogatives. Dans ce contexte de grande morosité, l'histoire raconte que le Japon abandonne la peine de mort. Et transforme une île en univers carcéral à perpétuité pour les condamnés très dangereux. Mais sur cette île, il n'y a plus aucune règle : Après leur jugement, les prisonniers y sont débarqués, et après, ils y font ce qu'ils veulent.
Sur cette île, nous allons suivre un homme déterminé, un ancien reporter de guerre, qui a déjà vu des atrocités. Il y a été envoyé après avoir commis un massacre. Dans l'unique but d'être envoyé sur l'île pour y retrouver un homme. Ou plutôt un monstre, comme nous le devinons assez vite.
Sauf que… une île éloigné de tout au milieu de l'Océan Pacifique, où des assassins multi-récidivistes y font leur loi… À côté, les guerres civiles sont peut-être horribles, surtout à cause de la présence de civils, mais les femmes, les enfants et les vieux, ça permet de retenir le bras armé des combattants. Ben là, même pas. C'est l'enfer sur Terre.
Évidemment, on est très éloigné du bagne de Cayenne : dans cette histoire, il n'y a pas de matons, tous les exilés sont coupables. C'est justement ça qui me gène : aucune mesure sur les probables erreurs. Le livre commence donc sur l'horreur de condamnés forcément coupables. Mais dans une prison, c'est très rare qu'on aie aucun innocent, aucune erreur judiciaire.
Peut être que j'anticipe trop sur la suite de la série. Son dessin, lui, est impeccable, dynamique, et rend bien compte de cette jungle délabrée.