Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 10 Août 2013.
Âgé d'une quarantaine d'année, piercé et toujours drogué aux vidéos pornos et aux rhums arrangés, je vous laisse deviner à quoi correspond cette description.
Ex quepon reconverti dans les métiers artistiques de l'imprimerie, on ne peut pas dire qu'il soit au sommet de son art. Il se prétend webdesigner parce que y'a du boulot à y chopper, mais faut pas lui demander d'équerrer sa CSS avec SASS ou de faire de la webperf. On ne peut pas dire non plus qu'il est très fort à dégotter un job, faut dire que Pôle Emploi est un jeu vachement plus hard-core que ceux qu'il affectionne sur sa console.
Bon et puis faut dire qu'il pense plus à se faire un maquillage à base de vomi les lendemains de gueule de bois, que d'avoir le costume qui va avec la tête de l'emploi. Et puis, il est ignoble : il envoie chier les quepons plus jeunes qui ne sont pas sortis du stade anal artiste quémandeur de rue, il dégueulasse les beautés naturelles, et il manque totalement de galanterie envers sa femme.
Et alors, quand il a un boulot, il s'embête pas : il prend une image d'une personnalité, il l'importe dans Adobe Illustrator™, deux coups de filtres après vectorialisation, et hop ! Emballé, c'est bon à facturer.
Alors le problème, c'est que vous vous demandez si je parle du personnage de la BD Victor Walou, ou de son créateur Vermine°¹ ?
Eh ben oui, il faut dire que dans les librairies, la bande-dessinée franco-belge a un sous-genre très bien achalandée qui fait parti de l'ensemble bd du réel. À savoir, la bande-dessinée auto-biographique de graphistes qui parlent de leur quotidien tout à fait normal*. Ici, le curseur est placé sur "faussement léché mais crade quand on lit bien" et "gag en une planche".
Bon soit, comme à partir de la moitié de l'album, la situation empire pour le personnage quand des entités supérieures à Pôle Emploi décident de s'occuper de son sort… ce classement n'est pas exactement représentatif.
* Je vous jure que ce sont les noms techniques dans lesquels ils sont classés par la FCSWERFMR et encore, je vous ai épargné les tirets entre chaque mots.
Instinctivement, je dirais que certains vont pas trouver ça drôle. Et c'est justement à eux qu'il faut absolument offrir la bd : aux étudiants en BôzArts qui veulent devenir dessinateurs de bande-dessinées.
Ben oui, le secteur n'a rien de drôle.