Supplément Week-End, le magazine des cultures geeks Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 21 Septembre 2013.

Sorti de la misère, Chad Rowan arrivera à se faire un nom au Sumo. Rebaptisé Tarō Akebono, il dominera le sport le plus fermé du Japon.
Car depuis les années 1960s, les Hawaïens ont commencé à se faire une place dans le circuit, même si leur arrivée en tant qu'apprenti-sumotori a fait grincer des dents dans les confréries. Dans ce deuxième tome, Chad est entré dans la troisième division, donc proche de l'étape professionnelle. Ce qui fait bien la fierté de son père, taxi à Hawaï. Hélas, son frère Ola Rowan, qui lui aussi a été repéré par un entraîneur, lui causera des soucis. Il désertera la confrérie pour entrer dans un gang yakuza. Dommage pour lui, les liens séculaires entre les deux traditions feront que la pègre le ramèneront par la peau du cou à son centre d’entraînement

En 1993, Chad deviendra yokozuna, c'est à dire champion du championnat, le tout premier non-japonais arrivé à ce grade prestigieux. Arrivé au sommet, ses (sérieux) problèmes de genoux le rattraperont, ce qui le poussera à prendre prématurément sa retraite avec un ratio de victoires assez exceptionnel à ce niveau.

Plus je lisais cette histoire, et plus le nom de Tarō Akebono me rappelait quelque chose. Le 29 Septembre 2001, le jour où Yokozuna eu son danpatsu shiki, c'est à dire qu'on lui coupa cérémoniellement ses cheveux pour signifier qu'il partait à la retraite, ben… j'étais à Tōkyō pour l'événement Nouvelle Manga de Frédéric Boilet. Donc, ce soir-là, l'ami qui m'accueillait, Laurent Nespoulous, me traduisait ce que disait la TV. Notamment une anecdote qui n'est pas dans le livre, les ciseaux en or qui ont servi à cet instant solennel retransmit en direct dans tout l'archipel, furent offerts par Jacques Chirac. Président Français à cette époque, et dont la passion pour ce sport est proverbiale ainsi que pour la Corona.

J'ai vraiment dévoré le livre. Néanmoins, il ne sera pas facile à lire pour tous : Van Straceele a pris le parti de faire un dessin crayonné, en traits de contours. Si cela donne une matière indéniable, une réelle émotion au dessin, il reste néanmoins difficile à entrer. Le livre demande donc un certain effort pour un public non averti, mais accrochez-vous, ça le vaut.