Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 5 Octobre 2013.
Au nord de la Namibie, en bordure du désert de Kalahari, la tribu des Himbas vie d'une manière tout à fait traditionnelle. Et ceci malgré le fait qu'elle soit l'étape obligée des cars à touristes. La cheffe de tribu s'appelle Mamada, c'est une femme respectée et crainte dans son village. Elle fait tout pour maintenir les traditions. C'est pour ça qu'elle n'aime vraiment pas les touristes, vraiment pas les blancs,et vraiment pas les jeunes. Après tout, sa fille qui étudie en ville ose se montrer les chevilles nues, ce qui est absolument indécent pour la culture familiale.
Un jour, les dieux sont tombés sur la tête. Euh non, mais presque : un satellite Chinois (je vous rassure, les Himbas savent très bien ce qu'est un satellite, quand Mamada n'est pas là, c'est comme ça qu'ils suivent les matches de Ligue 1), donc, un satellite chinois s'écrase. Et ceci alors que Mamada chassait, ou plutôt tentait de chasser, à proximité. Mais ce satellite contenait une expérience et un produit s'en échappe. Un produit qui va contaminer Mamada et un oiseau qui étaient pas loin. Un produit qui va profondément changer Mamada, au point de lui conférer d'étranges pouvoirs.
Le premier d'entre eux sera de la téléporter. Dans une immense caverne, sous terre, là où le soleil n'arrive jamais, peuplée de gens malheureux et d'immenses monstres qui les avalent. Mamada su immédiatement qu'elle s'était retrouvée en Enfer, et elle fera tout pour en sortir. Le lecteur, lui, à du mal à calmer son rire car il a deviné qu'elle venait de se retrouver dans le RER aux heures de pointes, en banlieue parisienne. Notez que oui, on peut parler d'un enfer. Imaginez une femme d'âge mûre vêtue d'un pagne, la peau peinte avec de la terre rouge, un grigri bricolé d'une canette de coca, dans le RER sans billet composté puisque téléporté à 8000km de chez elle !
Immédiatement, elle pête un plomb, ce qui fait faire le trajet inverse à une centaine de banlieusards, téléportés dans le Kalahari, sans couverture 3G.
Mamada va par hasard ressusciter une fille, Sidonie, sans abri, esseulée, et suicidaire. Et de là, on va vers des situations encore plus abracadabrantesque, puisque Mamada va s'enticher de cette jeune, blanche, sans abri.
Le dessin est sublime, fait beaucoup penser à Boucq dans « les Aventures de Jérôme Moucherot ». Les dialogues sont à se pisser dessus de rire, car ils utilisent le français courant, argotique, en plein milieu d'un désert africain. Vraiment un grand moment de bonheur qui va ensoleiller votre journée. Vivement la suite !