TL;DR ? Si vous venez ce soir : la CryptoParty est au bistrot le Zinzolin (26 rue des Couteliers, M° Esquirol).
Venez avec votre PC, avec OpenPGP et Enigmail déjà configurés. Si vous vous y connaissez déjà, installez une clé personnelle et préparez des petits papiers.

La CryptoParty est l'initiative rêvée pour relayer la cause de ce jour : elle incite les citoyens à reprendre le contrôle sur leur vie privée, en parallèle de la Quadrature du Net.
Mon initiative n'est pas isolée : La Crypto Party est un mouvement qui existe depuis 18 mois. Et aujourd'hui, un nombre très conséquents d'acteurs se mobilisent aux États-Unis comme ici.

Le bistrot n'est pas très grand, vous êtes nombreux à annoncer votre venue (des membres de TouLibre, Tetalab, Tetaneutral, Mozilla, Parti Pirate,…) on verra vite si des citoyens veulent s'informer, au risque de démentir les hommes politiques qui ne semblent absolument pas en faire une priorité faute d'intérêt. Car depuis le billet d'invitation d'il y a 15 jours, l'actualité montre que les inquiétudes grandissent.

Dans le monde, il y a deux types de surveillance :

— La surveillance commerciale. Contre elle, nous pouvons refuser d'utiliser les services qui y recourent, forcer à l'ouverture, passer à la concurrence ou employer des logiciels d'anonymisation. En bref : s'informer et la sanction est financière.

— La surveillance Étatique. Contre elle, nous ne pouvons y échapper, et nous devons faire pression sur les politiques pour qu'ils arrêtent ces méthodes dignes de régimes totalitaires. En bref : voter et la sanction est politique.

Dans la surveillance d'État, il y a la dictature

C'est surtout cette dernière que nous mettons à l'index aujourd'hui. Parce que la Surveillance Globale voit tout, elle est aveugle : elle cible n'importe quel citoyen qu'il soit avocat, journaliste, médecin ou qu'il aie moins de 10 ans. Et quand la réthorique parlera de Surveillance Policière, n'oubliez jamais qu'elle surveille surtout des innocents.

« Qu’on me donne six lignes écrites de la main du plus honnête homme, j’y trouverai de quoi le faire pendre »
(attribué à Richelieu)

C'est justement parce que vous êtes présumé innocent que votre vie privée doit le rester aux yeux de la Police et de la Justice (articles 11 et 12 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme). La présomption d'innocence est le plus grand acquis de la Démocratie. Si les dirigeants ne vous font plus confiance pour être innocent, c'est qu'ils ont rompu le Pacte Républicain.

Faire une utilisation épanouie des réseaux sociaux n'autorise pas la surveillance de masse, comme une sexualité libre n'autorise pas le viol

— Zéphyrin Touristryon (@Zestryon) February 10, 2014

Grâce à Edward Snowden, les géants du web et du cloud, tous Américains, peuvent enfin dévoiler les réquisitions policières. Ou plus exactement le nombre. Et il est effarant.
Mais le pire nous arrive déjà : Après la surveillance de masse, les agences de renseignements militaires utilisent des armes de guerre numérique contre les citoyens.
Une guerre globale sans aucun ennemi défini est un acte de guerre contre le monde entier, utiliser une arme de guerre contre une population civile est un crime contre l'Humanité. Nous avons basculé dans une cyberguerre continue et agressive, déclarée par les États contre leurs citoyens.

Un acte terroriste consiste à imposer une peur sur une population. Si nous devons changer de mode de vie à cause du terrorisme, cela veut dire que les terroristes ont gagné. La situation des dirigeants des Nations qui nous ont mis sur écoute est immorale.
Nous devons secouer Washington pour ce qu'ils nous ont déjà fait, nous devons secouer l'Élysée avant que la présidence signe les décrets d'application de l'infâme article 20 de la Loi de Programmation Militaire.

Et comme ça, mec, t'as réussi à imposer des écoutes légales plus intrusives que les miennes à tes citoyens ? Et personne n'a moufté  Énorme !

Démystifier internet auprès des vieux de la classe politique

Internet n'est pas et n'a jamais été une zone de non-droit. Écrire des législations spécifiques entraîne des démesures hallucinantes. Une mère témoigne de la disproportion suite à quelques stupidités de son fils. Lire ensuite ce qui est arrivé à Bluetouff pour avoir accédé à un serveur très mal sécurisé de l'Administration montre combien la Justice devient irrationnelle.
D'ailleurs, à ce dernier sujet, la LPM n'a pas que les côtés désastreux de l'Article 20, il y a aussi une obligation d'audit pour les sites informatiques sensibles. Ce qui n'est pas un mal.

Seulement les hommes politiques ne comprennent toujours rien à Internet. La meilleure preuve date de ce Lundi : L'ancien journaliste Claude Serillon est devenu le maître d'œuvre de la communication sur internet de l'Élysée. À 65 ans, toujours pas de LinkedIn, de Facebook, de Twitter. Bravo le sérieux ! On a préféré y mettre un copain plutôt que quelqu'un de compétent.

@leLab_E1 Claude Sérillon, nouveau "monsieur web" de Hollande (on précise que c'est visiblement plutôt vu comme un placard) http://lelab.europe1.fr/t/et-claude-serillon-devint-le-monsieur-web-de-francois-hollande-13078

@leLab_E1 il va gérer le compte Meetic du Président ?

— SaloméRainbow (@Salomerainbow) February 10, 2014

Amesys au Pays des Merveilles

Internet est un univers incroyable, nos ordinateurs et nos smartphones pourraient être formidables. Mais en plus d'être défecteux par conception, ils sont désormais dressés à nous fliquer. Oui, nous achetons nos propres outils d'asservissement. Et le nombre de fichiers de police a tellement explosé ces dix dernières années que les statistiques officielles sont devenues confuses, montrant que l'État de Droit n'arrive plus à contrôler ses forces de police.

Nos politiques ont déclaré un conflit généralisé contre Internet, alors je reste sur le Sentier de la Guerre. Et tant que ça sera le cas, je m'afficherai publiquement en treillis pour rappeler la stupidité de la situation.

Pour terminer, la vidéo officielle de The Day We Fight Back Against Mass Surveillance, notre combat est en mémoire d'Aaron Swartz :