Ceci est une partie du script de la release Ex0089 du programme CPU, Éduquer avec le numérique, diffusé le Jeudi 20/9 à 11h. Plus d'infos sur le site de l'émission.
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Bonjour à toi, Enfant du Futur Immédiat, toi qui trouve plus compliqué d'écrire une multiplication en python plutôt que retenir la table de 7.

Dans un précédent épisode, on parlait de l'éducation au numérique. Mais il y a aussi l'éducation avec le support numérique, c'est à dire quand un appareil intervient dans une matière non pas comme sujet, mais comme outil d'apprentissage : en histoire, en maths ou en langues par exemples.

Justement, pour les langues : qui se souvient des salles de labo de langues avec leurs pupitres magnétos et casques  Un dispositif qui permettait à chaque élève de pratiquer pendant une séance une langue à son rythme, pouvant ré-écouter la même phrase autant qu'il le souhaite.

Écoutez et répétez

C'était chouette, mais très coûteux, compliqué à installer et d'un maniement peu pratique : à la moindre erreur de manipulation sur le pupitre du maître, c'est une séance entière qui devient du temps perdu, et la moindre panne pouvait devenir très compliquée à réparer, faute de connaissance ou de budget.

Enfant du Futur Immédiat, t'imagines bien que de telles expériences aident à concevoir un cahier des charges. Le matériel doit donc être :

  • robuste,
  • léger,
  • autonome,
  • petit mais pas trop,
  • très facilement réparable (parce que ton maître d'école à autre chose à faire qu'à "mettre à jour la base antivirale" ),
  • avoir du contenu éducatif (merci Capitaine Évidence),
  • et surtout... pas cher.
Écoutez :

pas cher

... et répétez

Vraiment pas cher, que cela soit pour les pays en voie de développement ou les pays suffisamment développés pour que ses gouvernants aient une obsession autodestructrice de la réduction des coûts.Si on peut éviter de demander aux parents d'acheter l'appareil, c'est bien mieux pour les enfants dont les familles sont dans la panade. Et quand les enfants ont fini leur année ou leur cycle, il faut pouvoir récupérer les appareils et les recycler pour qu'ils servent aux classes suivantes, parce qu'entre nous, s'ils n'en veulent plus et si on pouvait faire quelques économies sur le budget, hein…

Et du coup, on a eu aussi bien les calculatrices programmables, le MO5 (dont on parlera dans une prochaine émission), l'OLPC à 100$ (ah non, on l'a pas eu) et le tableau numérique. Reste plus que le livre numérique de Sophie qui nous faisait tant rêver dans les années 1980s en regardant « Inspecteur Gadget »

Ah ben en fait ça existe, on appelle ça un iPad.

Pour produire des contenus, les éditeurs de manuels scolaires éditent depuis belle lurette du logiciel éducatif : Nathan, Hatier, Bordas, Hachette… De nos jours, ces éditeurs se sont regroupés en très grands groupes, avec des dérives issus de cette position privilégiée. Et comme le marché du livre scolaire en papier est en train de se réduire (malgré la réforme de l'orthographe), inutile de te dire qu'il y a du monde dans la cour de récré de la transition numérique. Et je te parie qu'au digital levé, que les nouveaux acteurs nationaux vont tous très vite se faire absorber par les mêmes premiers de la classe.

C'est triste car le numérique, par rapport au manuel papier, peut faire remonter l'expérience de terrain.
Alors comment les enseignants peuvent contribuer aux supports numériques ? Et après tout… Comment les élèves peuvent contribuer, enrichir …? Après tout, cela marche très bien pour la Wikipédia ou de Vikidia, l'encyclopédie éditée par les 8-13 ans.

Enfant du Futur Immédiat, même si je suis sorti de l'école depuis pfoulala, j'ai une question qui te concerne, et il va falloir que tu trouves la réponse par toi-même : est-ce que la calculatrice est autorisée à la prochaine interro ?