Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 13 Janvier 2007.

Suite de la bio dessinée du co-inventeur du scoutisme. Cette fois-ci, c'est la jeunesse d'Ernest Thompson Seton qui est narrée, l'une de ses expériences les plus traumatisantes dans l'Ouest Sauvage : Être isolé dans une cabane, terrassé par une fièvre maligne et avec un fauve affamé qui tourne autour de vous.

Dans le sud Canadien, un lynx femelle peine à trouver de la nourriture, suite à une année désastreuse : Les lapins furent décimés après une épidémie, et les crues rendent les poissons inaccessibles. La famine qui lui tiraille le ventre est aggravé par le fait qu'elle vient de mettre bas. S'occuper de ses deux petits lui prend du temps sur sa chasse, rendant plus ardue sa quête de nourriture. Les cris inconnus des poules vont attirer le fauve près des humains qui se sont installés de l'autre côté de la forêt.

La confrontation entre l'animal aux abois et les humains marquera le jeune Seton qui était venu en vacances chez des amis. Il découvrira que la nature est bien innocente qu'il l'avait cru jusque-là.

On ne peut que louer les talents de dessinateur de Taniguchi quand il s'agit d'illustrer la nature. Mais par rapport à son « Encyclopédie des animaux de la préhistoire », la série « Seton » joue moins sur la personnalisation des animaux. Ceux-ci n'ont pas de pensées exprimées, ou alors par les narratifs. Ils en semblent plus vrais, plus vivants, plus motivés et parfois plus inquiétants. Car après le loup du premier tome, c'est encore un fauve dangereux qu'affronte Seton, dans un long face à face où chacun s'observe.

De l'observation de la nature, un mélange entre respect pour sa faune et l'esprit trappeur vont en sortir le mouvement scoutisme, le manuel des castors juniors et la longue tradition du bizutage louveteau. Non pas celui de laisser le gamin seul dans le noir d'une forêt, mais celui de le faire dormir nu dans la neige, la bite passée au cirage.
Sales gosses, ils ont rien compris.