Avant 2013, ceux qui travaillaient dans la technologie mais qui craignaient un trop grand pouvoir des états et des constructeurs étaient vus comme des paranoïaques. 2013 fut l'année où ceux qui furent traités de paranos se révélèrent être prophètes ou très au courant. Malheureusement, les lanceurs d'alertes qui veulent protéger les droits des citoyens de leur propre pays sont obligés de s'exiler définitivement. Et ceci, même si les personnes les plus influentes de notre siècle les soutiennent. Ils méritent une plus grande place dans les médias en France, hélas les Grands Médias de Paris n'ont qu'un seul mot : Censurer.
Quelle ironie, ils seraient les premiers à hurler si on devait appliquer à eux ceux qu'ils exigent de leur concitoyens. Mais non, en France, nos Grands Médias traitent internet avec des méthodes malhonnêtes. Eux-même ont besoin de prendre des leçons.

Pendant ce temps là, deux consoles de jeux sont sorties avec des fonctionnalités encore plus intrusives, et ne parlons pas d'un smartphone qui confond empreinte biométrique et identité. Mais les commentaires spécialisés n'en sont pas enthousiastes : 2013 est aussi l'année où les avances technologiques grand-public sont en recul. Nous vendons désormais moins d'ordinateurs que de smartphones et de tablettes qui sont bloquées sur un store et que nous ne pouvons plus bricoler à notre guise. Avec la perte de la neutralité de communication, nous perdons aussi la liberté de créer.
Jamais les applications et les sites commerciaux n'ont récolté impunément autant d'information personnelles. Mais ceci les regarde car ces entreprises à court terme se mettent elles-même en danger.
Non, ce qui est inquiétant, c'est que ce sont des états censés être démocratiques qui mettent leurs citoyens sous une surveillance généralisée. La disparition de la présomption d'innocence est le retour à l'arbitraire, à l'interdiction de l'erreur et du hasard, à la censure de la pensée.

La France est le principal exportateur d'armes numériques, celles dont sont si friandes les dictatures.

La situation de surveillance généraliser fait plus que mettre en danger internet et notre vie privée : Dans un contexte de crise et de montée des haines raciales, nous sommes aussi à deux doigts de retomber dans les heures sombres de l'Europe d'il y a un siècle.

2014 devra être l'année où vous pourrez reprendre le contrôle sur votre vie privée

2014 doit aussi être l'année où un sérieux avertissement doit être donné aux politiques qui ont soit par méconnaissance soit par complicité détruit votre droit fondamental à la présomption d'innocence et à la vie privée.

Il est temps d'aller au-delà des vœux, il est temps d'agir pour vous et les générations à venir. Nous avons deux échéances cette année, une locale où on peut virer les édiles qui ne jurent que par la vidéo-surveillance et une supra-nationale où ont peut avoir plus de poids dans les traités transatlantiques “commerciaux”. Il est temps de savoir si vous préférez un monde sur le déclin et changer les choses avec votre voix. Il est temps pour vous aussi de vous intéresser à l'hacktivisme et à ses outils. Oui, la marche n'est pas facile, mais si quelques personnes arrivent à en convaincre d'autres grâce à cette prise de conscience, si nous rendons ses outils accessible à plus de gens, alors nous auront commencé à gagner la bataille suivante.

1401-Voeux.jpg Xavier “Da Scritch”
OpenGPG : 0x226659C0 *

Photo : Franck Paul, prise lors de la conférence à Paris Web

* Ceci n'est pas un identifiant, mais une empreinte : quelqu'un d'autre peut très bien avoir la même. Réfléchissez-y.