On a eu beau jeu de se moquer de Gaymard. Des petits mensonges ont eu du mal à cacher le fait que le fils de cordonnier est assujetti à l'ISF, et n'avait pas vraiment besoin d'être logé aux frais de la République. Ça la fout mal pour le Ministre Délégué au Budget, au moment où l'État est censé réduire son déficit, et quand Borloo fait une conférence sur les nouvelles aides à l'accession à la propriété. Sanction : démission. Pendant ce temps, un toubib est autorisé à violer le secret médical (à ma connaissance, premier cas internet de piratage littéraire en Français), et une fille naturelle sort son guide des meilleures garçonnières de la République. Merci papa.
Bon, soit. Sus aux gens de pouvoir... mais la politique n'est pas seule à avoir de telles anomalies immobilières.
Prenons un journaliste, nommons-le T. Mondialement connu, il n'a pourtant pas sorti d'articles depuis près de 70 ans, se trimballe dans le Monde sans enregistreur ni appareil photo et a plus une vie dissolue d'aventurier que de Grand Reporter. Ce célibataire répète à qui veut l'entendre qu'il vit dans un meublé deux pièces du 22 Rue Labrador. Mais rien n'est plus faux ! Il a lâchement profité d'une vague amitié avec un alcoolique notoire pour profiter de son héritage. Ainsi, il squatte chez son "ami" dans son château sis dans la commune de Moulinsart, profitant par là-même gratuitement des services d'un domestique. Cela s'appelle un abus de confiance caractérisé.
Vous pensiez que c'est un cas isolé ? J'ai mieux : un justicier. Oui, un de ces dérangés du ciboulot qui seraient inoffensifs s'ils se contentaient de se trimballer en collant, mais qui appliquent une justice expéditive selon une morale fasciste dont ils s'estiment seuls dépositaires. Donc ce névrosé qui se prend pour un mammifère volant, que j'appellerais B pour ne pas lui faire de pub gratuite, ne vit absolument pas dans une grotte humide en compagnie d'une colonie de chauves-souris, contrairement à ce qu'il fait croire grâce à un service de presse efficace. En fait, il extorque un capitaine d'industrie, avec la complicité d'un comparse nommé R. Pillant la richesse du chef d'entreprise qu'il escroque sans vergogne, il profite de son manoir en banlieue de Gotham City, terrorisant même le domestique de la propriété. C'est un cas d'extorsion et de détournement de biens.
Je suis en train d'amasser d'autres preuves de vils profiteurs qui veulent faire croire à leur bonne conscience. Tremblez les moralisateurs !