Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 23 Septembre 2006.

Pour sa cinquième édition, le festival Printemps de Septembre a choisi comme sujet “Lignes brisées”.

Peut être le thème qui exprime bien ce qui s'est passé depuis 5 années. Vous vous souvenez du jour du lancement de la première édition ? C'était une semaine après le 21 Septembre 2001, le jour de l'explosion d'AZF. Les premiers concerts semblaient être des bals tristes, désabusés. Tout le monde était hagard, Qui avait envie de faire la fête ? Personne n'était d'humeur...

Ce jour funeste eu un immense impact sur la vie culturelle à Toulouse. La Mairie rendait déjà la vie difficile aux salles de concerts, aux groupes, aux organisateurs de spectacles (exceptés les institutionnels, et encore...) on sentait déjà un flottement dans les entrées de soirées depuis 6 mois... Avec l'explosion, disparu le Bikini, la seule salle de concert qui faisait entre 300 et 2000 places de capacité. Résultat : plus de soirées, plus de sorties... ou alors à au moins 20 km de Toulouse.

Peut être qu'il est temps de ne plus se lamenter. Nous avons eu 5 ans de purgatoire. Et maintenant, le Bikini revient, FMR fête cette année ses 25 ans d'existence, Toulouse a un nouveau visage. Et le Printemps de Septembre, on peut l'apprécier ou non, le trouver trop élitiste ou radical, mais au moins il amène l'art moderne dans la rue, et accessible gratuitement. Et c'est le moment de se l'approprier, voire d'en faire un off comme le fait par exemple l'association Projets et Matières d'Art, sous le nom de Tirage Limité, exposant des photos dans le quartier des Carmes. De manière plus militant Mix'Art Myrys avec leur Explosion Du Zine. Comme l'a fait l'an dernier FMR en invitant le label 19-T en concert dans une galerie d'art. Le Printemps de Septembre est très important pour nous. C'est le moment où l'on voit si notre ville bouge encore.

Et puis si ça fait chier la mairie parce que c'est trop populaire et pas assez élitiste, eh ben, on la changera * en 2007.

Oui, nous sommes sur une ligne brisée, mais la cassure est derrière nous, et il faut continuer notre route vers ailleurs en regardant devant. Le passé n'est plus, et finalement, c'est tant mieux.


* Désambiguation : Je parle de l'équipe municipale.