Notes de direct pour l'émission « Supplément Week-End » du Samedi 30 Septembre 2006.

Suite de la chronique du 49

Dès les premières pages de ce livre, on a droit à des conversations entre le scénariste et le dessinateur, ce qui nous laisse imaginer ce qu'auraient pu vivre nos héros (et pourquoi cette référence à un classique). Car ce livre est un making of plutôt original du dernier album [en date] de Spirou, présenté à l'italienne et mêlant carnet de voyage, infos sur la vie japonaise et manga. Puisqu'on y trouve notamment le premier chapitre de « Des valises sous les bras », l'histoire du Spirou adolescent qui rentre comme apprenti groom au Tōkyō Moustic Hotel, où il se lie avec un cariste, Fantasiō. Bref, le petit /Supiru-u/ est devenu grand et est parti dans une trèèèèèès grrande ville : Tōkyō. Une aventure dans les canons de la manga, dessinée par un vrai mangaka : Oshima Hiroyuki. Un pari assez osé de proposer un personnage qui appartient à un éditeur franco-belge d'être repris par un des envahisseurs nippons. À tel point que dans le staff Dupuis, pas mal de hauts-cadres en font une jaunisse.

Oui, je sais, elle est nulle... Surimasen, surimasen
- Baka !
- Haï ...

Bon, Spirou entre dans la vie active, et est dessinée en manga. Et alors ? Ben Spirou a rajeuni, devient très dynamique, Fantasio se montre très débrouillard...
Et du Spirou ado, ben on en attend plus. Et on aimerait aussi que le Spirou très adulte de « Machine qui rêve » (dernier de la série assuré par Tome et Janry) soit développé lui aussi. Après tout, Spirou est un personnage protéiforme qu'un éditeur peut se permettre de faire vivre sur plusieurs plans, au grand plaisir des lecteurs et des auteurs. Et il en a bourlingué depuis qu'un certain Rob Vel l'a fait naître d'une peinture publicitaire...